Par Sandra Chenu Godefroy, ([email protected])




Le 11 juin dernier, le PGHM de l’Isère fêtait ses 50 ans d’existence depuis la création en avril 1961 du GSHM (Groupe spécialisé de haute montagne) n°3 à Échirolles, en banlieue grenobloise.
L’occasion de revenir sur un demi-siècle de mutations technologiques qui ont grandement servi le secours en montagne.




L’hélicoptère tout d’abord, car après l’échec du secours à Vincendon et Henry au Mont Blanc à l’hiver 1956 et le crash du Sikorski S-55 venu les secourir on a entendu longtemps l’hélicoptère monomoteur Alouette (d’abord II puis III) dans les zones montagneuses, avec ses 750 kilos de charge utile et son treuil. Remplacée en 2009 par l’ hélicoptère bi-moteur EC-145 au sein des Groupement Hélicoptères de la Sécurité Civile et des Détachements Aériens de Gendarmerie, secouristes comme pilotes se déclarent satisfaits de ce changement, avec une charge utile bien supérieure (1 770kg), et un treuil plus long et plus puissant, qui permet désormais de treuiller un secouriste avec la victime.

Avec une majorité de secours réalisés aujourd’hui grâce aux moyens héliportés, les caravanes pédestres ne sont plus aujourd’hui engagées qu’en cas de météo particulièrement dégradée, l’hélicoptère permettant le plus souvent une prise en charge bien plus rapide des victimes.


On y pense peut être moins, mais en matière de secours aussi, elles sont particulièrement cruciales, ces 50 ans ont permis une amélioration notable des systèmes de communication et leur adaptation aux contraintes liées au milieu montagneux. En Isère, les Gendarmes et CRS qui se relaient pour assurer la mission de secours ont pu compter dès 1992 sur l’association Réseau Radio Sécurité Dauphiné qui, en installant 11 relais radio soumis à des conditions météorologiques extrêmes sur certains sommets isérois stratégiques, a permis d’établir un réseau d’alerte accessible à tous les acteurs du secours en montagne, mais aussi du secours urbain et aux refuges de façon à permettre une transmission optimale des données. Et comme le PGHM de l’Isère à vocation à intervenir aussi en milieu souterrain depuis la création du GSGN 38 (Groupe Spéléo de la Gendarmerie Nationale) le LCL Pappalardo, alors commandant du groupement de l’Isère, à créé en 1996 le réseau radio souterrain NICOLA avec l’appui des spécialistes radio gendarmerie.


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Reportage sur les 50 ans du PGHM de l’Isère et photos d’archives (Photos: Sandra Chenu Godefroy)
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