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Un rapport annuel du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, pointe du doigt le nombre d’enfants soldats enrôlés de force dans des conflits interethniques et des guerres religieuses. C’est le cas en Afrique comme au Moyen-Orient.

En 2013, ils auraient été ainsi 4000 enfants à avoir été recrutés et utilisés dans les conflits. D’après l’ONU, huit armées gouvernementales et 51 groupes extrémistes enrôlent des enfants dans leurs rangs. Parmi les groupes islamistes figurent Boko Haram au Nigeria, Jabhat Al Nosra en Syrie, les combattants kurdes dans le nord de l’Irak ou encore l’EIIL implantés en Syrie et en Irak. Ces enfants qui ont pour certains moins de 10 ans sont souvent victimes de la drogue et des viols. L’ONU s’est particulièrement alarmé des cibles que constituent les jeunes filles, alors qu’elles sont régulièrement visées par la secte Boko Haram.

Parmi les forces gouvernementales qui comptent des enfants soldats trouve-t-on notamment le Soudan du Sud en proie à une grave guerre civile depuis plusieurs mois, alors que le président Salva Kiir et l’opposant Riek Machar ont plaidé récemment pour l’arrêt de l’enrôlement des jeunes mineurs dans leurs groupes de combattants. En Somalie, aussi surprenant que cela puisse paraître, l’AMISOM comptait avec l’armée somalienne 223 enfants soldats à la fin de l’année 2013, selon le décompte opéré par les personnels onusiens. Plusieurs dizaines d’entre eux auraient été tués au cours de combats contre les shebab qui emploient eux aussi des enfants soldats. Enfin, la Centrafrique compte elle aussi ses enfants soldats, embrigadés à la fois dans les groupes musulmans et chrétiens toujours en proie à de violents accrochages meurtriers.