(Préalablement publié par Eurodéfense France) – Par le Général (2S) Alain FAUPIN, membre du Conseil Editorial d’Opérationnels SLDS (1)

General (2S0 Alain Faupin

Au cours d’un récent séminaire sur les réactions de l’Union européenne au terrorisme, la question était de savoir si les interventions militaires européennes face aux risques terroristes encourus par l’Europe étaient nécessaires, utiles et possibles. Il était précisé, en termes de risques, en Europe: les vagues d’immigration en provenance du Moyen Orient, le danger de fanatisation des quartiers populaires, et, au Sud de la Méditerranée comme au Moyen-Orient: la déstabilisation durable de régions entières.

Au premier abord et en se référant aux résultats des précédentes interventions occidentales menées à cette fin, il apparaît que de telles interventions sont sans doute nécessaires, et pourraient être utiles dans de nombreux cas, mais que l’Union européenne en tant que telle n’en a ni les moyens, ni la détermination.

Les Européens de l’Union Européenne, n’en sont donc pas capables. Non qu’ils manquent des moyens nécessaires, mais parce qu’ils n’ont pas de politique étrangère, de sécurité et de défense commune opérante, et qu’ils ne sont pas près, au train où vont les choses,  d’en avoir une.

Cet avis n’est ni pessimiste, ni outrancier ; c’est tout simplement un fait et, si par le passé, nous avons pu participer, en tant qu’Européens, à des opérations anti-terroristes à l’extérieur, deux cas se sont présentés : ou elles se sont mal terminées ou elles étaient mineures et n’ont pas eu d’impact durable.

Une réflexion sur les termes de la question s’impose comme l’analyse préliminaire dans toute tentative de résolution d’une crise.

CARACTÉRISER LE RISQUE, DÉFINIR LE TERRORISME

D’abord de quels risques parlons-nous ? Ne faudrait-il pas, en tout premier lieu, tenter de donner une définition du terrorisme ? Impossible. Tout un chacun s’y est essayé et n’a finalement conservé que l’assemblage de mots et de concepts qui lui semblait convenir à son propre cas, dans des circonstances données.

Pour l’ONU, est un acte de terrorisme « tout acte commis dans l’intention de causer la mort ou des blessures graves à des civils ou à des non-combattants, lorsque l’objectif de cet acte, par sa nature ou son contexte, est d’intimider une population ou de contraindre un gouvernement ou une organisation internationale à accomplir un acte ou à s’abstenir de le faire

Pour A.P. Schmid, c’est «l’équivalent en temps de paix d’un crime de guerre.»

Le département de la défense américain considère pour sa part que le terrorisme consiste en une « utilisation calculée de violence illégale pour instiller la peur; dans le but de contraindre ou d’intimider des gouvernements ou des sociétés dans la poursuite de buts qui sont généralement politiques, religieux ou idéologiques.»

Mais, en réalité, le terrorisme est dans l’œil du spectateur. Un terroriste vrai ne se reconnaîtra pas comme tel mais comme un combattant de la liberté, de Dieu ou de telle ou telle idéologie, alors que sa victime potentielle ne verra en lui que l’exécuteur de basses œuvres destinées à le terroriser, voire à le détruire.

La notion est aussi complexe que la réalité, et il est bien difficile de se mettre d’accord sur une conception commune même entre branches de la famille européenne, vieille en apparence, mais très jeune en fait. L’élaboration d’un livre blanc sur la sécurité européenne, étudiée au sein d’Eurodéfense France,  trouverait là toute sa pertinence.

Il n’est donc pas surprenant que les interventions européennes à l’extérieur ne fassent que très rarement l’unanimité et qu’elles ne soient menées, avec l’onction de Bruxelles mais sans ses moyens, que par un petit nombre de pays, convaincus, d’accord entre eux et qui en ont les capacités requises. Un peu toujours les mêmes, à vrai dire.

LES NOTIONS DE RISQUE, DE DANGER, DE DOMMAGE ET DE MENACE

Mais restons sur le terrorisme et la notion de risque qu’il sous-entend. Le raisonnement sur le risque s’appuie sur l’analyse des données du danger et du dommage; il appelle de la prévision et de la décision. Le danger se rapporte à la potentialité d’un dommage et ce dernier qualifie un phénomène regrettable engendré par un danger, portant atteinte à un droit et donnant naissance à un préjudice. C’est une interaction triangulaire que l’on retrouve dans toute situation de crise.

L’analyse des données du danger, c’est, en termes militaires, la recherche du renseignement, son évaluation et sa traduction en menaces. Inutile de préciser que dans le cas du terrorisme, cela implique des moyens d’infiltration humains et matériels, électroniques et satellitaires, particulièrement performants. Cela suppose également une coopération internationale poussée entre services, ce qui peut paraître à première vue contraire à la notion-même de souveraineté nationale. Mais il y a encore trois étapes avant la validation par l’autorité responsable, politique ou militaire suivant la phase de la crise: l’analyse, la fusion et la synthèse.

Une fois les menaces identifiées et reconnues, il faut savoir où, quand, comment, avec quoi et avec qui  les traiter. La réponse à ces questions mènera à la décision.

Où? En première analyse, là ou cela se passe… mais les terroristes sont partout à la fois, généralement très fluides, se fondant à volonté au sein d’une population terrorisée, qu’ils utilisent comme vecteur et comme bouclier, sur les lignes de communication, dans les centres urbains, en mer, parfois loin du théâtre et infiltrés en entités  dormantes.

Quand? Le moment relève de la politique. Et cela peut prendre du temps car il faut que les objectifs politiques des uns et des autres concordent : certains, la plupart en réalité, ont besoin de l’aval de leur parlement. Il dépend aussi de la logistique, de l’état de préparation des forces et de la disponibilité des moyens de projection. Il est parfois dicté par l’urgence.

Comment? Cela relève de la stratégie, de la planification opérationnelle et comporte des règles d’engagement précises, dictées par le pouvoir politique, mais rarement partagées par tous les intervenants même au sein d’une même coalition. Les modes d’action découlent de la doctrine et leur efficacité est fonction des matériels, équipements et armements mis à la disposition des troupes ; mais plus encore de leur degré d’entraînement : seuls des professionnels ont aujourd’hui la capacité de participer à ce type d’opérations. Ce “comment” est bien entendu fonction de ce que l’on prévoit de trouver sur le terrain. Cela déterminera les effectifs, les capacités à projeter sur le terrain, la chaîne logistique à prévoir et la durée de l’opération, rarement exacte.

Avec quoi et avec qui? La réponse à la question précédente donne la clé de celle-ci. La complémentarité des moyens et des expériences, la disponibilité des états-majors opérationnels, des moyens matériels (terre, air et mer) et de projection stratégique et/ou tactique sont fondamentales mais complexes à réaliser.

MODES D’ACTION CONTRE LE TERRORISME

Dernière remarque sur le terrorisme : la force militaire extérieure seule est incapable d’éradiquer le terrorisme dont la fonction première est de terroriser la population pour arriver à ses fins de nature politique, idéologique et économique. On l’a bien vu en Irak, en Afghanistan, au Kosovo; on le voit aujourd’hui en Syrie, au Mali et au Nigéria. On notera que quand les forces armées et politiques d’un pays sont confrontées dans leur propre pays à un problème de cette nature, elles aboutissent souvent, même si cela prend du temps,  et dans un cadre souvent éloigné de la “démocratie” pratiquée en Occident,  à un modus vivendi après une phase de négociation. Cela aura été le cas en Serbie, en Irlande du Nord, au Sri Lanka, au Cambodge, en Sierra Leone au Liberia, voire en Algérie et cela paraît en bonne voie en Colombie, au Guatemala.

Mais il faut aussi savoir s’attaquer aux causes du terrorisme, souvent à rechercher dans le registre des inégalités sociales, économiques et culturelles, mais pas forcément déconnectées des questions ethniques et religieuses. Ceci n’est pas le rôle des militaires mais des ONG, de l’ONU, d’institutions internationales et des gouvernements. Le cas du Mali est assez instructif à ce sujet… même si cette gestion de crise n’était pas “européenne” au début, elle l’est devenue par la coopération civilo-militaire destinée à former une armée nationale, à faire repartir l’économie du pays, à restaurer l’État de droit, la justice, l’éducation etc. Il y a encore beaucoup à faire.

Revenons une fois encore à la question posée, dans laquelle on relève la phrase: « face aux risques encourus par l’Europe ». Lesquels? Et quelle Europe ? Le tropisme atlantique de  l’Europe du Nord et du Centre n’en fait pas des adeptes fougueux des interventions au Sud de la Méditerranée, Grande-Bretagne exceptée. L’Europe de l’Est, et la crise ukraino-russe n’arrange rien, se garde frileusement d’une Russie en plein appétit de puissance. Quant à l’Europe occidentale et du Sud, réceptrice de tous les trafics et des vagues incessantes d’immigrants dont le filtrage est quasi impossible, elle est très consciente du risque qu’il y a à laisser les choses en l’état. Mais elle n’a pas du tout les moyens de ses impulsions.

Ce qui est en jeu ce sont les approvisionnements en gaz et hydrocarbures que des actes de terrorisme pourraient interrompre. Quand on sait la façon dont se finance DAECH à partir des sites de production irakiens qu’ils détiennent à 60%, il y a tout lieu d’être inquiet.

En jeu également la notion même de démocratie, fondement juridique de nos sociétés européennes, mais qui est mise à mal par les menées salafistes et djihadistes de l’intérieur et de l’extérieur. Beaucoup de populations européennes vivent dans l’inquiétude, sinon la psychose, des attentats dont notre continent a été, comme les autres, le théâtre. Le retour dans leurs pays d’origine de djihadistes européens dument formés à toutes les formes d’assassinat et d’attentats suscite l’alarme des services de sécurité et des responsables politiques.

Mais dans la vie de tous les jours, le citoyen européen ne se sent pas directement menacé ; confusément oui, en faisant beaucoup d’amalgames et quelques procès d’intention à des communautés qui ne s’assimilent pas aux tissus nationaux, boudent le mode de vie européen et décrient la civilisation occidentale.

Alors qu’est-ce qui peut pousser les Européens à intervenir dans leur “étranger proche” au sud de la Méditerranée et au Moyen Orient ?

  • Les appels au secours de chefs d’état légitimes face à des menaces de coups d’État et/ou d’invasion.
  • L’appel au secours des expatriés européens pris dans les tourmentes d’une révolution africaine ou arabe.
  • Les cas les plus intolérables d’atteinte aux droits de l’homme.
  • Les prises d’otage.
  • La piraterie maritime.
  • L’utilisation d’armes de destruction massive etc.

CADRE DES OPÉRATIONS MENÉES PAR LA FRANCE

Il est possible de donner ici quelques exemples et quelques statistiques des opérations auxquelles la France  a participé depuis plusieurs années soit dans le cadre national, soit dans celui de l’ONU, soit, enfin dans celui de l’Union européenne, voire de l’Union africaine. Ces opérations n’étaient pas, tant s’en faut, toutes de nature “anti-terroriste”. Mais on a pu identifier, dans chacune d’entre elles, un ferment révolutionnaire et souvent terroriste. Elles visaient et visent encore à rétablir les conditions de retour à une gouvernance et à un fonctionnement apaisés des institutions et des entités nationales. Souvent initiées par des États, à la demande expresse d’un gouvernement en danger, ces opérations font le plus souvent l’objet d’une résolution de l’ONU qui leur permet de se dérouler dans un cadre juridique unanimement accepté (la Charte), et parfois d’être intégrées à une force de maintien de la paix de l’ONU qui se substitue à elles. On retrouve peu ou prou dans chacune d’entre elles les motifs d’intervention  énumérés ci-dessus.

Ainsi, depuis l’an 2000, 13 opérations se sont faites sous pavillon français ;

12 sous pavillon des Nations Unies; 6 sous pavillon de l’Union européenne ; 4 sous pavillon de l’OTAN et une sous mandat international (la FMO, force multinationale et observateurs au Sinaï, qui est indépendante de l’ONU mais agréée par deux ex-belligérants, Israël et l’Égypte).

Il serait trop long d’en donner ici le détail ; en revanche un accent particulier sera mis sur les opérations européennes et les conditions de leur exécution puisque cela rentre directement dans le cadre de la question posée.

LES OPÉRATIONS MENÉES PAR L’UNION EUROPÉENNE

 Le nombre des opérations militaires lancées et menées par l’Union européenne est relativement restreint, CONCORDIA / PROXIMA en Macédoine, ALTHEA en Bosnie, ATALANTE dans l’Océan Indien, EUFOR Tchad/RCA/ au Darfour, mais, par ses différentes agences, son réseau diplomatique, humanitaire et coopératif, l’Union européenne joue un rôle très important pour permettre aux pays faillis de reprendre pied politiquement, socialement et économiquement. En ce sens l’UE participe efficacement à la lutte contre le terrorisme car elle contribue non seulement à le prévenir, mais aussi  à en effacer durablement les causes.

Dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), l’UE accomplit des missions civiles et militaires qui contribuent à la sécurité dans le monde. Un large éventail de tâches sont effectuées dans le cadre de ces missions, allant de la gestion des frontières à la formation des services de police locaux. Par exemple, l’opération EUNAVFOR Atalanta menée au large des côtes somaliennes a pour mission de lutter contre la piraterie et de protéger les livraisons d’aide humanitaire du Programme alimentaire mondial à destination des zones touchées par la sécheresse

 L’organisation opérationnelle de l’Union Européenne existe donc bien et ses états-majors sont rodés. Des forces nationales et des capacités spécifiques lui sont dédiées. Les personnels en sont bien entraînés, voire aguerris par des opérations menées dans d’autres cadres (ONU, OTAN, UA, national) ; des centres de veille opérationnelle fonctionnent, mais la décision d’intervenir, politique et collective, est quasiment impossible, faute de consensus.

En revanche, l’UE à défaut de jouer un rôle militaire, déploie de nombreuses capacités dans tous les autres domaines d’une gestion de crise :

En voici quelques exemples pris sur le site de l’Union Européenne :

  • Consolidation de la paix : grâce à son soutien politique, pratique et économique, l’UE a joué un rôle crucial dans la consolidation de la paix dans les Balkans occidentaux après les guerres de Yougoslavie.
  • Politique de voisinage : de nombreux pays situés à l’est et au sud de l’Union européenne ont connu, ces dernières années, des bouleversements politiques. Le réveil arabe en est le dernier exemple. L’UE y a été très attentive.
  • Aide au développement : l’UE est le principal pourvoyeur d’aide au développement. En 2010, le total cumulé des dons provenant de l’UE et de ses États membres a atteint 53,8 milliards d’euros, et cette aide permet d’améliorer de manière considérable les moyens de subsistance de millions de personnes à travers le monde.
  • Aux côtés des Nations unies, des États-Unis et de la Russie, l’UE est membre du Quartet, qui œuvre en faveur de la paix au Proche-Orient. Le règlement du conflit israélo-arabe constitue une priorité stratégique pour l’Europe.
  • L’Union est attachée aux droits de l’homme et veille à garantir leur respect universel. Elle a placé les droits de l’homme au cœur de ses relations extérieures : dans les dialogues politiques qu’elle mène avec les pays tiers, dans sa politique de développement et son aide au développement, ou dans ses actions au sein des enceintes multilatérales telles que les Nations unies.
  • L’Union collabore étroitement avec les Nations unies sur un large éventail de questions. Sa conviction du bien-fondé du multilatéralisme reflète son attachement aux règles négociées et contraignantes dans les relations internationales et est explicitement énoncée dans le traité de Lisbonne.
  • Réaction aux crises et aide humanitaire : près de la moitié de l’aide humanitaire internationale provient de l’Union européenne et de ses États membres.
  • Commerce : l’Union européenne est le plus grand bloc commercial du monde. Le commerce étant une politique commune, l’UE parle d’une seule voix lors des négociations commerciales avec les partenaires internationaux en vue de promouvoir un système commercial international libre et plus équitable.
  • L’élargissement de l’Union européenne – de 6 à 28 États membres: passée de six pays en 1957 à 28 actuellement, l’UE s’est élargie mais cela a compliqué et allongé le processus de gestion des crises.
  • La mission de Frontex est d’aider les États membres à mettre en œuvre les règles communautaires relatives aux frontières extérieures et de coordonner leurs opérations dans la gestion de ces frontières extérieures.

Pour jouer ces différents rôles, l’UE dispose d’un grand nombre d’outils spécialisés et de personnels, appartenant aux Etats-membres, particulièrement compétents, ainsi que de délégations dans de nombreux pays en voie de développement ou dans des zones troublées.

En conclusion, et au vu de ce qui précède, si les opérations militaires sont souvent nécessaires et utiles pour parer aux situations d’urgence, elles ne peuvent, seules, apporter une solution durable aux menaces terroristes qui pèsent sur notre continent, ses sociétés et ses approches. Mais dans l’état actuel de la politique de sécurité et de défense commune de l’UE, incapable de mener à une décision commune sur l’engagement des forces, ces opérations dans le cadre de l’UE ne sont pour l’heure ni possibles ni envisageables à court terme

Pourtant, avec la montée des périls, tout milite en faveur d’une capacité commune à traiter ce problème tant il est devenu préoccupant aujourd’hui, autant à l’extérieur de nos frontières qu’à l’intérieur. A ce titre, il conviendrait de méditer, pour en tirer toutes  les conséquences, cette courte analyse du général Bosser, chef d’Etat-major de l‘armée de terre française :

« …La nature des opérations et l’envergure des défis sécuritaires inscrivent durablement l’action militaire, hors et désormais à l’intérieur de nos frontières… ».

 

Le temps est donc venu, sous une menace à présent bien caractérisée,  de rompre le cercle vicieux de la défense européenne et de lui donner les moyens politiques de son ambition. Il en va de la réputation et de la survie d’une certaine idée de l’Europe, et peut-être de l’Europe elle-même.

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ANNEXE

              Résumé de la note de l’IFRI du mois d’octobre 2014
rédigée  par  l’Ambassadeur Denis BAUCHARD, Conseiller Moyen–Orient

« Le Moyen Orient face à Daech, défi et ripostes »

(ISBN 978-2-36567-322-8) texte complet sur ifri.org

IFRI

 

 

 

 (1) Saint-Cyrien (Bugeaud 58-60), le Général Faupin a  servi dans des unités de cavalerie à cheval, puis de reconnaissance en Algérie, au Sahara et en France au sein de la Légion Etrangère. Après différentes positions de commandement et d’état-major en Allemagne dans les années 70 et 80, il fut successivement attaché militaire adjoint aux Etats-Unis et au Canada, Chef du Bureau Renseignement-Relations Internationales à l’Etat-Major de l’Armée de Terre (1987-1991), Attaché Militaire à Washington, Chef de la délégation française auprès du Comité Militaire d’Etat-Major des Nations Unies, Directeur–adjoint de la Délégation aux Affaires Stratégiques (DAS) du Ministère de la Défense (1994-1996) et enfin, jusqu’en 1999, Sous-Chef d’Etat-Major « Relations Internationales». Il a depuis travaillé comme représentant français auprès de centres de recherche ((Centre George C. Marshall (GCMC) à Garmisch-Partenkirchen ; Centre pour le Contrôle Démocratique des Forces Armées (DCAF) à Genève). Il est aujourd’hui consultant au sein de sa propre structure de conseil (SPC) et publie régulièrement.