Avec la nécessité d’accroître les effectifs dédiés au renforcement de la sécurité intérieure – police, gendarmerie, dispositif Sentinelle – se pose la question des infrastructures et de l’encadrement permettant de remonter rapidement en puissance : la politique de courte vue menée au cours de ces dernières années, si ce n’est décennies,  fait aujourd’hui peser le risque d’une formation dégradée faute de moyens suffisants.

Une prise de conscience semble émerger si l’on en juge par certaines propositions parlementaires, telles celles visant à rénover les casernes (voir ci-dessous le texte officiel du Communiqué de presse).

Communiqué de presse en date du 16 novembre 2015 >>> Proposition de loi pour la rénovation des casernes

« Les militaires risquent leur vie pour servir la Nation : il semble que la Nation puisse, elle, leur offrir un logement digne et décent. Ce serait là un juste retour des choses. »  (François de Mazières et Serge Grouard)

 Alors que la nation a exprimé sa reconnaissance unanime à l’égard des forces de l’ordre, face aux terribles évènements survenus cette année, il conviendrait qu’à son tour la communauté nationale démontre sa solidarité vis-à-vis de celles-ci en engageant les crédits nécessaires à la rénovation de leur habitat, de nombreuses casernes étant dans un état indigne.

La réponse actuelle du gouvernement n’étant pas à la hauteur des investissements nécessaires, François de Mazières, député des Yvelines et Serge Grouard, député du Loiret proposent un texte de loi visant à financer la rénovation des casernes de Gendarmerie et des trois Armées  par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU).

A l’image de l’action qui avait été engagée en faveur des collèges les plus vétustes en 2004 et, compte tenu de l’enveloppe de 5 Mds d’euros annoncée pour le programme 2014-2024, il paraît nécessaire et souhaitable d’intégrer dans les missions de l’ANRU, à titre exceptionnel, un programme de réhabilitation au bénéfice des casernes.

Ces conditions de vie pèsent lourd aux familles de ces hommes et femmes qui risquent leur vie pour les autres, alors même que, dans de très nombreux cas, leurs revenus les rendraient éligibles au logement social. Il paraît alors plus que légitime qu’ils puissent bénéficier d’un cadre de vie décent.

La proposition de loi, que vous trouverez ci-dessous, cosignée par plus de 70 députés, sera examinée en commission le mercredi 25 novembre et sera discutée dans l’hémicycle le jeudi 03 décembre.

*** Pour en savoir plus >>> http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion2817.asp