Frapper Daech au portefeuille. Tel était l’objectif de la réunion exceptionnelle des ministres des Finances des membres du Conseil de sécurité de l’ONU qui se tenait à New York, jeudi soir. Ils devaient adopter une résolution qui s’attaque aux ressources financières de Daech, permettant ainsi de faciliter le gel des avoirs des personnes et entités qui soutiennent le groupe terroriste responsable des attentats du 13 novembre à Paris.

Le ministre des Finances, Michel Sapin, et d’autres y voient un «message politique fort et ferme» envoyé à Daech par l’ensemble de la communauté internationale dont la Russie et les États-Unis. Il reste que «ces sanctions n’auront certainement que très peu d’effets», estime Jean-Charles Brisard, président du Centre d’analyse du terrorisme. (…)

Déjà dans le cadre de la lutte contre al-Qaida, «ces sanctions n’ont pas vraiment fonctionné car le groupe s’est adapté, explique Jean-Charles Brisard. Moins de 100 millions d’euros d’avoirs liés à al-Qaida ont été gelés depuis seize ans. C’est infime». Dans un récent rapport, le groupe d’experts du comité de sécurité de l’ONU souligne d’ailleurs que «les terroristes ont trouvé de nouvelles méthodes – certaines licites, d’autres non – pour lever, déplacer ou conserver des fonds destinés à financer leurs activités».  (…)

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Photo©Khalil Ashawi, Reuters tel que publié en ligne  par Le Figaro le 17 décembre 2015