(Source: Ministère de la défense) Présentation SERPENTEX
L’un des plus importants exercices d’appui aérien européen a démarré lundi 7 mars 2016 sur l’île de beauté. Pendant trois semaines, SERPENTEX rassemble des équipages et des contrôleurs aériens avancés de 12 nations pour une dernière répétition générale avant leur déploiement en opération. (…)

Organisé du 7 au 25 mars sur la base aérienne 126 de Ventiseri-Solenzara, cet exercice tactique des forces aériennes rassemble en ce moment plus d’un millier de militaires, dont 500 environ pour l’armée de l’air (700 au plus fort de l’exercice), près de 400 de l’armée de terre et plus d’une centaine des nations étrangères. Sur la plateforme aéronautique, les mécaniciens sont à pied d’oeuvre pour mettre en oeuvre les sept Rafale, onze Mirage 2000 (D et N), quatre Hawks britannique et un Learjet allemand. Un Casa, un Transall et deux Fennec viennent compléter le tableau pour la partie française. Mais l’exercice peut aussi compter sur la participation de deux B52 américains, deux AMX italiens, un drone Harfang ainsi que deux tankers français et italien qui opèrent depuis leur base d’origine. Et ceci seulement pour la première semaine, les moyens devant évoluer au fil des jours.
Chaque jour, plusieurs vagues d’aéronefs effectuent des missions d’appui aérien au-dessus de la Corse. Plus d’une cinquantaine de sorties a déjà été effectuée pour le premier jour de Livex. Par le biais de scénarios complexes et réalistes, les JTAC (Joint terminal attack controller – contrôleur aérien avancé) s’entraînent ainsi aux procédures CAS (Close Air Support – appui aérien rapproché). Les avions de chasse vont même jusqu’à délivrer leur armement sur le champ de tir de Diane, alternant largages de bombes et passes canon, sous le guidage de FAC situés à proximité.

Comme chaque année depuis 2007, SERPENTEX prend également en compte les récentes opérations comme le Mali, la République centre-africaine, la Bande sahélo-saharienne (BSS) ou le Levant. Les procédures DACAS (Digital Aided CAS – CAS assisté par l’emploi d’outils numériques) sont ainsi employées, éprouvées et testées dans un environnement dense. De même, des missions de type SCAR (Strike Coordination and Reconnaissance – coordination de frappe et reconnaissance) sont programmées. Le SCAR est une mission qui allie la recherche et le traitement d’objectifs dans une zone délimitée, sans présence de troupes amies et donc sans le guidage de JTAC. Le travail avec des moyens ISR (Intelligence, Surveillance and Reconnaissance) permet également des scénarios plus conformes à la réalité opérationnelle. (…)

Organisé pour la première fois en 2007 pour la mise en condition opérationnelle du personnel projeté sur le théâtre afghan dans le domaine de l’appui-feu, [Serpentex constitue] un exercice d’envergure et un standard d’entraînement – tant par les conditions du terrain que par le réalisme des scénarios, directement inspirés des derniers conflits.

Un environnement tactique
L’exercice a pour objectif d’entraîner, dans un environnement tactique complexe :

– les unités aériennes chasse au cours de missions d’appui-feu avec FAC (CAS) ou sans FAC (X-AI et SCAR) incluant des modules de Dynamic Targeting ;
– les FAC, les CTA, et plus largement les I3D de l’appui aérien, en appui d’une manoeuvre terrestre conduite depuis un LCC/TOC interarmées ;
– des moyens ISR, avions ou drones, au profit de FAC en appui de missions de CAS ou d’équipages en missions d’X-AI ;
– les unités aériennes transport : aérolargage (personnel et matériel, en priorité ceux nécessitant la coordination avec un FAC) et poser d’assaut ;
– les équipages d’hélicoptères en missions d’appui feu (Fennec) ;
– les unités au sol, dont une compagnie de l’armée de terre, une batterie sol-air et des éléments des Forces spéciales.

Un entraînement proche des modes d’action utiliséa en opérations extérieures
SERPENTEX s’inspire de modes d’action utilisés lors des dernières opérations (Libye, Bande sahélo-saharienne, Irak/Syrie), et en développe de nouveaux notamment au travers de :
– l’utilisation des liaisons de données tactiques (en particulier la L16) ;
– la mise en oeuvre de nouvelles technologies [DACAS (Digitally Aided CAS), BFT (Blue Force Tracking), OCAD (Outil Connecté d’Aide à la Décision) supportées par liaisons satellitaires ;
– le travail avec un ASOC (Air Support Operations Centre) britannique renforcé de capacités nationales [LDT (Liaisons de données Tactiques) et gestion de l’espace aérien] ;
– la coordination avec un module de commandement et de conduite (C2), apte à animer du Dynamic Targeting au profit des équipages ;
– la prise en compte du cadre juridique opérationnel [ROE (Rules of Engagement), CAVEATS (contraintes nationales), débriefing LEGAD (Legal Advisor)]. (…)

 

  • La liaison de donnée tactique L16 sera mise en oeuvre pendant SERPENTEX et permettra aux chasseurs et aux JTAC équipé de réaliser des missions de Digital CAS (DACAS). Cette liaison offre la possibilité de transmettre et de recevoir des informations tactiques, c’est-à-dire qu’elle instaure un dialogue numérique entre les avions et le personnel au sol, qu’il s’agisse des FAC ou de la cellule de commandement et de contrôle des opérations. Des aviateurs du CEAM seront déployés à Solenzara afin de réaliser des missions de Digital CAS. Grâce à cette méthode, un certain nombre d’informations, telles que la demande d’appui aérien ou la désignation d’objectifs, est transmise numériquement par L16, alors qu’elles l’étaient par radio auparavant.
  • L’écosystème ALLIANCE [est] une technologie de pointe au service de la chaîne CAS. La mission attribuée à l’équipe du FAC (Forward Air Controller – contrôleur « air » avancé) consiste à guider un chasseur sur des objectifs tout en rendant compte de l’évolution de la situation au Tactical Operation Centre (TOC – centre d’opération tactique). Par le biais du système ALLIANCE, le FAC transmet la 9-Line (fiche récapitulant les paramètres essentiels de la mission d’appui aérien rapproché) à l’équipage du chasseur, à plusieurs kilomètres de la zone. Les capacités innovantes du logiciel ALLIANCE, dédié au Digitaly Aided Close Air Support (DACAS – appui aérien rapproché numérisé), facilitent le travail de toute la chaîne participant à la mission CAS. Fruit d’un travail exploratoire mené dès 2006 par le centre d’expertise aérienne militaire (CEAM) de Mont de Marsan et le CPA 10 d’Orléans, le projet ALLIANCE a été lancé par l’état-major de l’armée de l’air en 2008. Derrière les termes « Applicatif Logiciel Interopérable d’Aide Numérique sur Calculateur Embarqué » se cache l’acronyme ALLIANCE, un système numérique complexe dédié à tous les acteurs de l’appui aérien. Au début, il s’agissait d’un petit logiciel avec un fond de carte géo-référencé, aujourd’hui, il dialogue avec un nombre croissant de systèmes, offrant un large éventail d’innovations technologiques. Interopérable, ALLIANCE est dédié à tous les acteurs du CAS. Il ne se substitue pas à un système de commandement et de conduite (C2) « air » ou « terre ». Néanmoins, il assure l’interface entre ces deux mondes pour faciliter la mission interarmées d’appui aérien. Les commandos parachutistes de l’air sont aux premières loges pour l’emploi du système ALLIANCE. Il s’avère très efficace, s’il s’agit d’une mission où il faut effectuer le guidage terminal d’une bombe en toute discrétion, en évitant les communications vocales.
    Le Centre de Formation à l’Appui Aérien (CFAA) a été désigné comme « béta testeur » du produit. Disposant de nombreux créneaux avec les avions durant ses stages de formation, il peut tester les fonctionnalités d’utilisation pour corriger quelques bugs. Au CFAA, les stagiaires sont entraînés sur les outils numériques. De plus, le CFAA organise des stages un peu plus poussés sur le paramétrage pour les contrôleurs tactiques «air» (CTA) et les experts des transmissions qui en auront l’utilité. Les Mirage 2000 D sont équipés d’ALLIANCE par le biais de SCARABEE et les Rafale par l’intermédiaire du système DECALCO. (…)
    L’avantage d’ALLIANCE est qu’il est conçu au sein de l’armée de l’air. Provenant d’un besoin exprimé par les forces, il est développé par les équipes du centre d’expertise aérienne militaire (CEAM) et le centre des systèmes d’informations opérationnels (CSIO). Il dispose d’une boucle courte de correction de bug et d’amélioration du produit qui n’existe pas forcément avec un industriel. Les acteurs responsables de cet écosystème sont les suivants :
    – l’état-major de l’armée de l’air (EMAA/bureau programme) : maîtrise d’ouvrage du système ;
    – le centre d’expertise aérienne militaire : maîtrise d’ouvrage déléguée du système ;
    – le commandement des forces aériennes : directeur d’application ;
    – le centre des systèmes d’information opérationnels : maîtrise d’oeuvre du système ;
    – la direction générale de l’armement (DGA/essais). (…)
    Dédié aux missions d’appui aérien, l’écosystème ALLIANCE :
    – offre aux forces un système d’information géographique permettant l’aide à la décision tactique, affichant sur un fond cartographique ou satellitaire des points d’intérêts mis à jour en temps réel et des éléments issus de bibliothèques ainsi que des ordres de commandement ou du texte libre ;
    – accélère la boucle décisionnelle (réduction des communications radio, fiabilité des informations transmises, transfert de requêtes et d’ordres spécifiques à l’appui aérien rapproché) ;
    – fournit le service de CID Server, ou le cas échéant échange les données avec le CID Server mis en place sur le théâtre d’opérations ;
    – réduit le risque de tirs fratricides et de dommages collatéraux grâce à la visualisation de la zone létale de l’armement ou du Blue Force Tracking ;
    – s’intègre dans des solutions multi-liaisons déjà en service (radio V/UHF, L16, ROVER, Intranet etc…), et les complète par des passerelles entre les différentes liaisons de données.
  • Le système  SCARABEE : au début des années 2000, les forces armées sont confrontées à des crises où l’imbrication géographique des différents protagonistes (combattants amis et ennemis, population locale, organisations non gouvernementales…) est de plus en plus forte. Les missions d’appui aérien se complexifient, la coordination entre les troupes au sol et les équipages d’aéronefs de combat doit être de plus en plus précise. Pour répondre à cette problématique, une équipe constituée de personnels du Centre d’expertise aérienne militaire (CEAM) et de commandos parachutistes de l’air 10 (CPA 10) va travailler de concert pour aboutir à SCARABEE. Le Système de communication aéroterrestre de restitution, d’acquisition et de bibliothèque embarquée évolutif (…) consiste à installer un micro-ordinateur embarqué doté d’une bibliothèque de données aéronautiques (des cartes par exemple) dans l’avion afin que le contrôleur au sol et l’équipage en vol puissent observer une image identique (en provenance d’un satellite, de capteurs embarqués, etc.). Cette référence visuelle commune va permettre le partage de la situation tactique, via une liaison de données simple, garantissant ainsi une meilleure appréhension de l’objectif.
    En 2005, la Mission innovation participative (MIP) décide de soutenir le projet à hauteur de 25 000 euros. Deux ans plus tard, le système est testé aux États-Unis lors de l’exercice interallié Bold Quest puis mis à l’épreuve en Afghanistan. C’est un succès.
    Aujourd’hui, le produit initial est toujours en service. Il est d’ailleurs actuellement utilisé sur le théâtre africain.
    Le système DECALCO est la transposition de SCARABEE adapté au Rafale.
  • L’OCAD2, l’outil du futur: l’OCAD2 est un matériel imaginé, développé et mis au point par le CEAM, à partir du retour d’expérience des unités au combat en opérations extérieures. C’est tout d’abord un système d’information (SI), connecté à des liaisons de données tactiques (LDT). Des informations issues de divers modems sont ainsi fusionnées dans une IHM développée à un coût dérisoire par l’armée de l’air et dédiée à la mission de Close Air Support. L’OCAD2 permet ainsi l’acquisition et l’identification d’objectifs, la maîtrise du dialogue entre l’équipage – et le “guideur” avancé au sol, accélère et sécurise les décisions prises par les équipages en mission d’appui feu entrainant la réduction des risques de tirs fratricides et un gain de temps considérable dans l’appui des troupes engagées au sol. De plus, ce matériel, va offrir une nouvelle capacité polyvalente de guerre en réseau Line Of Sight et Beyond LOS, préfigurant l’équipement qui lui permettra d’avoir toutes les capacités utiles au Digitally Aided Joint Fire (DAJF), puis plus largement à l’Air Land Integration (ALI).
    L’OCAD2 est aussi un Système d’Information d’aide à la décision. En effet, les nouvelles fonctions développées ont vocation à être intégrées dans les futurs standards du Rafale en évitant toute surenchère technologique ou technique. De plus, cette nouvelle capacité permettra une meilleure prise en compte des spécificités du Rafale dans le futur programme d’armement concernant la numérisation de l’ensemble des appuis-feu. Ainsi, le Rafale C102 a démontré sa capacité à échanger des données chiffrées via IDM et SATCOM, tout en exploitant la totalité des messages L16.
    Fort de cette réussite technique, la prochaine étape de l’Escadron de Chasse et d’Expérimentation 05.330 « Côte d’Argent » est d’expérimenter l’OCAD2 Rafale dans un environnement complexe, intégré et interalliés, aussi proche que possible des conditions réelles opérationnelles. Cet outil offre une capacité nouvelle et polyvalente de guerre en réseau, conforme aux principes fondamentaux de la SSI, et fondée sur le triptyque équipement / doctrine / expertise tactique du combattant.
    Il a déjà été testé et approuvé lors de l’exercice Bold Quest en 2015. Il fera à nouveau l’objet d’un test lors de l’exercice SERPENTEX.

La mise en oeuvre des moyens aériens français [et des nations partenaires]
Durant trois semaines, l’armée de l’air prend part à l’exercice et met en oeuvre de nombreux moyens aériens :
– 7 Rafale
– 8 Mirage 2000D
– 3 Mirage 2000N
– 2 Mirage 2000-5
– 2 Fennec
– 1C160 + 1 Casa
– 1 Harfang
– 1 E 3F
– Commando Parachutiste de l’Air n° 10, 20 et 30
Au plus fort de l’exercice 700 aviateurs participeront à cet exercice.

Les moyens engagés par les nations partenaires sur cet exercice sont :
– 2 F18 (espagnol)
– 2 AMX + 1KC-767 (Italien)
– 4 Hawk (britannique)
– 2 B52 américains
– 5 F16 belges
– 1 Learjet allemand.

Principales unités et matériels de l’armée l’air participant à SERPENTEX

  • Rafale, 4eme escadre de chasse, 1/7 « Provence », base aérienne de Saint Dizier
    Le Rafale qualifié d’avion « omni rôle » étant donné l’étendue des missions possibles et la flexibilité lui permettant d’enchainer ces missions au cours d’un même vol. Il s’acquitte aussi bien des missions de défense aérienne que des missions d’attaque au sol ou encore de reconnaissance.
    La très haute intégration des différents capteurs (radar RBE2, optronique secteur frontal OSF, système de guerre électronique SPECTRA, liaison de données L16) s’exprime au travers de la fusion de l’information fournie au système. Le pilote dispose ainsi d’une vision synthétique de la situation tactique. Le Rafale emporte toute une panoplie d’armement air-air (missile MICA EM et IR) et air-sol (AASM, armement air sol modulaire, missile de croisière SCALP, armement guidé laser et nacelle Damoclès). De plus, avec la nacelle de reconnaissance Reco-NG, le Rafale possède une capacité ISR (Intelligence Surveillance and Reconnaissance) depuis la haute altitude et jusqu’à la très basse altitude.
    C’est l’EC 1/7 « Provence » qui met en oeuvre les premiers Rafale Air. Ils connaissent rapidement le baptême de feu au printemps 2007 avec l’opération Serpentaire en Afghanistan. Cet escadron assume aujourd’hui toutes les missions conventionnelles dévolues à la flotte Rafale : intervention, protection, transformation des nouveaux pilotes, présentation technique de l’avion sur les salons aéronautiques et en meeting, soutien export.
  • Rafale, 30eme escadre de chasse, 2/30 “Normandie-Niemen”, base aérienne de Mont de Marsan
    Le régiment de Chasse 02/030 « Normandie-Niemen » est doté d’une vingtaine d’appareils et d’une cinquantaine de personnes, dont une trentaine de pilotes. Elle a débuté dès l’année 2010, par la formation d’un premier « noyau dur ». Cet avion de chasse ne cesse d’évoluer.
    Le « Normandie-Niemen » (également appelé affectueusement « Neu Neu ») est le troisième escadron de chasse opérationnel équipé de Rafale. Cet escadron participe à toutes les missions conventionnelles attribuées au Rafale.
  • Escadron de chasse et d’expérimentation 5/33 « Côte d’Argent », 30eme escadre de chasse, base aérienne de Mont de Marsan
    L’ECE est chargé de différentes missions qui comprennent plusieurs volets. Une première fonction est celle du soutien des équipes de marque rattachées (Rafale, Mirage 2000, Reconnaissance tactique…). De plus, l’ECE expérimente des systèmes d’armes de chasse, de reconnaissance et de bombardement (rédaction de guide d’utilisation, critiques…). Enfin, il s’occupe du maintien de l’expertise opérationnelle des équipages au travers d’une activité aérienne d’entraînement adaptée.
    Cas unique dans le dispositif national, l’unité dispose d’une flotte composée de l’ensemble des avions de combat de l’armée de l’air et emploie tous les systèmes de détection et d’armement mis en oeuvre par les forces françaises.
  • Mirage 2000D, Escadron de chasse 3/3 « Ardennes », base aérienne de Nancy
    Version air-sol du Mirage 2000, le Mirage 2000D est un chasseur bombardier capable de mettre en oeuvre toute la panoplie des armements air-sol en service dans l’armée de l’air, de la bombe classique au missile de croisière en passant par tout l’éventail des armements à guidage laser grâce à ses nacelles de désignation (PDLCTS, ATLIS ou DAMOCLES).
    Doté de capacités de pénétration tout temps et d’une grande précision de navigation, c’est actuellement le fer de lance des avions d’attaque au sol.
    Depuis 1999, ils participent à tous les engagements français sur les théâtres d’opérations. Ils opèrent depuis une base aérienne projetée en Jordanie dans le cadre de l’opération Chammal.
     Mirage 2000-5, escadron de chasse 2/5 « Ile de France », base aérienne d’Orange
    Dérivé du Mirage 2000C, le Mirage 2000-5F est un appareil exclusivement dédié à la mission de défense aérienne. A ce titre, il participe en permanence au dispositif de sûreté aérienne au-dessus du territoire national.
    Il a été le premier avion de combat de l’armée de l’air à disposer d’un radar “multi-cibles” permettant d’engager simultanément plusieurs avions hostiles. Cette capacité, internationalement reconnue, est constamment réaffirmée lors d’exercices interalliés majeurs tel RED FLAG dans le désert du Nevada.
    Pour assurer sa mission, l’appareil met en oeuvre le missile air-air MICA dans ses versions électromagnétique et infrarouge.
  • Mirage 2000N, escadron de chasse 2/4 « La Fayette », base aérienne d’Istres
    Au quotidien, l’escadron de chasse 2/4 « La Fayette » s’entraine aux différentes phases de mission : armement, prise d’alerte, ravitaillement en vol, endurance, pénétration basse altitude en suivi de terrain… Cette unité réalise également des exercices de montée en puissance avec des armes réelles (planification, sortie des armes, montage sous les avions, prise d’alerte) ou des opérations représentatives d’un raid nucléaire qui vont jusqu’au tir fictif ou réel d’un missile sans charge nucléaire. Les systèmes d’arme 2000N-Rafale/ASMPA offrent la capacité d’exécuter une frappe nucléaire taillée sur mesure dans des délais très courts à des milliers de kilomètres de la métropole.
    La base aérienne d’Istres est la seule base aérienne équipée de Mirage 2000N. Cette unité a pour mission la dissuasion nucléaire.
  • C160 Transall, 64 ème escadre de transport, 1/64 « Béarn » et 2/64 « Anjou », base aérienne d’Evreux
    Fer de lance du transport aérien, le C-160 permet de réaliser des missions d’aérotransport, d’aérolargage, d’aéroportage, d’avitaillement au sol et d’évacuation sanitaire partout dans le monde, grâce à sa rusticité, sa versatilité et à ses protections contre les menaces sur les théâtres d’opération.
  • CASA CN 235, escadron de transport 1/62 « Vercors» et 3/62 « Ventoux », base aérienne de Creil
    Mis en service en 1993 dans l’armée de l’air, le CN 235 est un avion de transport tactique léger qui réalise des missions logistiques et de largage de parachutistes. Les missions de l’escadron sont tant tactiques que logistiques : l’aérotransport de passagers sur terrains sommairement aménagés, les missions d’aérolargage de parachutistes, les évacuations sanitaires ou encore le transport de matériels. L’escadron a pour mission, la projection de personnels et de matériels sur courtes et moyennes distances, essentiellement en France et en Europe. L’unité met également en oeuvre un Casa Cn 235 spécialement équipé pour le transport d’autorités. Cette mission représente une part importante de leur activité aérienne.
  • Harfang, escadron de drones 1/33 « Belfort », base aérienne de Cognac
    Les missions principales de l’Escadron Drones concourant à maximiser l’efficacité de l’engagement du drone « Harfang » en opérations extérieures se déclinent dans :
    – La pérennisation et la valorisation de l’expérience acquise sur le système « Harfang »,
    – La formation et le maintien des compétences de l’ensemble du personnel sur le système « Harfang »,
    – La mise en oeuvre du Harfang, des matériels associés à la conduite de l’activité de surveillance, reconnaissance et d’appui en opérations extérieure,
    – La préparation et la conduite de l’activité depuis la plate-forme de Cognac, dans le cadre de l’expérimentation, de l’entraînement ou de missions opérationnelles intérieures.
  • E-3F SDCA AWACS, 36eme escadre de commandement et de conduite aéroportés, base aérienne d’Avord
    Installé sur la Base aérienne 702 d’Avord, l’Escadron de Détection et de Contrôle Aéroportés EDCA 00.036 met en oeuvre depuis 1990 le SDCA (Système de Détection et de Commandement Aéroportés, autrement appelé E-3F), qui constitue aujourd’hui l’élément incontournable sur un théâtre d’opérations.
    Disposant de moyens de transmissions UHF, HF VHF (2 postes dans la gamme VHF aéronautique et un poste VHF FM permettant une liaison protégée cryptée avec les unités au sol), l’E3-F participe :
    – à l’établissement de la situation aérienne générale grâce à ses capteurs radar et ESM. Il retransmet ses informations vers les centres de commandement opérationnel grâce aux réseaux de transmission de données liaison 11, IJMS (Interim JTIDS (Joint Tactical Information Distribution System) Message Spécification standard) et liaison 16 ;
    – au guidage des aéronefs au cours des missions offensives et défensives ;
    – au support des forces maritimes ou terrestres ;
    – au support des missions des Douanes ;
    – à la tenue de l’alerte opérationnelle.
    L’E3F est régulièrement déployé, en fonction des besoins opérationnels, dans le cadre de l’opération Chammal.
  • Fennec, escadron d’hélicoptère 3/67 « Parisis », base aérienne de Villacoublay
    Depuis 1988, l’escadron participe quotidiennement aux dispositifs d’alerte PPS (posture permanente de sécurité aérienne) afin de garantir la souveraineté de l’état dans l’espace aérien national, de jour comme de nuit. Les missions sont les suivantes :
    – L’assistance aérienne, la recherche et le sauvetage (SAR),
    – La police du ciel,
    – Le contreterrorisme aérien.
    L’escadron met en oeuvre également une capacité d’appui aérien dans le cadre de la protection défense (Prodef) de sites sensibles.
     Fennec, escadron d’hélicoptère 5/67 « Alpilles », base aérienne d’Orange
    L’escadron participe aux missions de Search and Rescue, elle consiste à porter assistance aux aéronefs en difficulté, pour lesquels une forte présomption d’accident est effective. Il s’agit en premier lieu d’aéronefs d’Etat et notamment les avions de combat, mais également tous les autres relevant de l’OACI. L’escadron participe également aux mesures actives de sûreté aérienne (MASA). Cette mission beaucoup plus récente s’inscrit dans une logique de montée en puissance de protection de sites sensibles, suite aux événements du 11 septembre 2001. Ainsi les équipages sont aujourd’hui qualifiés « défense aérienne » de jour comme de nuit. Ils interviennent lors de manifestations avec la présence de personnalités à haut potentiel médiatique, et H24 toute l’année en tenant une alerte sur la base d’Orange à 7 minutes de jour et 15 minutes de nuit.
  • Les Commandos parachutistes de l’air n°10,20 et 30
    Les trois commandos parachutistes de l’air (CPA 10, 20, 30) sont spécialisés dans les missions de protection de la force, d’appui à la manoeuvre aérienne et de recherche et sauvetage de combat. Ils interviennent dans le cadre des opérations extérieures, des opérations spéciales (CPA 10) et des opérations interarmées. Les escadrons de protection protègent les bases aériennes en France et sur les théâtres d’opérations.
    Héritiers des groupements d’infanterie de l’air (GIA) de 1937, les 3 commandos parachutistes de l’air (CPA) d’aujourd’hui ont chacun des genèses différentes.
    Les CPA ont pour vocation :
    – La récupération de personnel isolé ;
    – La protection de la force ;
    – L’appui aérien ;
    – La reconnaissance de terrains sommaires ;
    – La mise en oeuvre de mesures actives de sûreté aérienne ;
    – Les fouilles opérationnelles spécialisées ;
    – L’acquisition et la transmission de renseignements, d’expertise de zones aéroportuaires ;
    – La mise en oeuvre des mesures actives de sûreté aérienne (MASA).

 

DP intégral disponible sur Twitter et en ligne  

Crédit Photo >>> http://www.air-actualites.com/diaporama/02-2014-serpentex/index.html

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