(source : franceinfo)

Un arsenal imposant

Si les chiffres en imposent, difficile de voir clair dans l’état réel de l’arsenal dont dispose Pyongyang. Seule certitude : l’armement reste une priorité absolue pour le régime de Kim Jong-un. Selon un dossier publié en 2016 dans la revue Défense et sécurité internationale” et cité par le blog Geopolitics du Monde, le pays investirait entre 20 et 30% de son PIB dans la défense, soit entre 8 et 15 milliards de dollars (entre 6 et 12 milliards d’euros).

En 2015, le Center for Strategic & International Studies (PDF, en anglais) évaluait entre 3 500 et 4 200 le nombre de chars d’assaut du régime. A titre de comparaison, les Américains disposent eux de 2 300 à 2 800 unités, selon cette même source, tandis que la France en possède 200, selon le ministère de la Défense. La Corée du Nord aurait également environ 70 sous-marins, ce qui la positionne au niveau des Etats-Unis et largement devant la France, qui en a 10. Elle disposerait enfin de 560 à 820 avions de combat, quand les Etats-Unis, eux, en ont environ 13 800 et la France 260. En nombre, la Corée du Nord semble donc largement équipée en comparaison avec d’autres nations.

Une force de frappe étendue

C’est le point qui fait frémir les pays voisins. D’autant que Séoul, la capitale sud-coréenne, n’est qu’à une cinquantaine de kilomètres de la frontière. Si la capacité de frappe nucléaire reste floue, le pays expérimente régulièrement en expédiant ses missiles en mer, à quelques centaines de kilomètres des côtes sud-coréennes ou du Japon – qui d’ailleurs organise des exercices de simulation d’attaque. Les voisins de Pyongyang s’inquiètent aussi des stocks d’armes chimiques, notamment des obus au gaz sarin.

Au total, quatre types de missiles ont été testés par la Corée du Nord. Leur portée, modélisée par franceinfo sous forme de carte, est différente. Un premier missile, le Scud-C (ou Hwasong-6), peut atteindre 500 kilomètres. Un deuxième, le No-Dong (ou Hwasong-7) atteint 1 500 kilomètres. Ces deux missiles, développés entre 1987 et 1992, sont déjà opérationnels. Un troisième type, le Musudan (ou Hwasong-10) aurait une portée maximale de 3 900 kilomètres. Enfin, le missile balistique intercontinental testé en juillet, le Pukguksong-2, pourrait approcher les 10 000 km. Ce qui, en théorie, placerait les côtes californiennes à portée de frappe.

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