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Telerad

29/04/2012- Brève
Une PME française dans NextGen
TELERAD va équiper l’aviation civile américaine (Federal Aviation Administration, FAA) de 30.000 radios Voice over Internet Protocol (VoIP) du National Aispace System (NAS) pour permettre le suivi des appareils civils et militaires dans le ciel américain.

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2012NEWS

L’OCCAR dix ans après

25/03/2012 – FOCUS DU MOIS (AVRIL)

Point de situation sur l’OCCAR et perspectives

Par le Commandant (Air) Philippe LABOURDETTE, 19ème promotion de l’Ecole de guerre


L’OCCAR a aujourd’hui acquis un savoir-faire reconnu au niveau européen en matière de gestion de programmes d’armement grâce à une structure novatrice et des partenariats solides. Pour autant, elle ne bénéficiera du contexte actuel qui lui est propice qu’à condition de savoir évoluer pour répondre aux enjeux que sont la gestion du cycle complet de vie d’un matériel et une capacité décisionnelle renforcée, enjeux vis-à-vis desquels l’organisation a montré des limites sur le programme A400M.


Bien que l’acronyme soit français, l’OCCAR (Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement) est une agence intergouvernementale dont le but est la gestion de programmes d’équipement de défense[1] en coopération. Mise involontairement sur le devant de la scène du fait de déboires du programme A400M, elle reste relativement méconnue. A l’heure des contractions des budgets européens de la défense et des coopérations nécessaires qui devraient en découler, il convient de se pencher sur cette structure, qui a fêté en 2011 ses dix années d’existence, et de réfléchir à son futur.

L’OCCAR a aujourd’hui acquis un savoir-faire reconnu, au niveau européen, en matière de gestion de programmes d’armement grâce à une structure novatrice et des partenariats solides. Pour autant, elle ne bénéficiera du contexte actuel qui lui est propice qu’à condition de savoir évoluer pour répondre aux enjeux que sont la gestion du cycle complet de vie d’un matériel et une capacité décisionnelle renforcée, enjeux vis-à-vis desquels l’organisation a montré des limites sur le programme A400M.

Après avoir rappelé son origine et ses caractéristiques, il sera étudié son positionnement par rapport aux autres acteurs, ses résultats pour finalement dessiner quelles sont ses perspectives et les défis qui y sont associés.

La montée en puissance d’une structure originale
L’OCCAR s’est imposée progressivement en Europe comme un acteur de référence pour la conduite des programmes d’armement en coopération tout en proposant un cadre souple, novateur et évolutif.

Issus d’une initiative franco-allemande, les principes fondateurs de l’OCCAR sont résumés dans la déclaration commune du sommet de Baden-Baden de 1995. Fondée sur la globalisation du juste retour sur plusieurs programmes et plusieurs années, sur la volonté de soutenir la BITD (Base Industrielle Technologique et de Défense) européenne plutôt que nationale, ainsi que sur une gestion au meilleur coût, l’agence est prévue pour conduire en coopération des programmes d’armement et mettre fin aux insuffisances des coopérations traditionnelles.

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VIRAGE STRATEGIQUE POUR LA DEFENSE AMERICAINE

QUELLES CONSEQUENCES POUR L’EUROPE et la FRANCE ?

Par le Général (2s) Jean-Patrick Gaviard, ancien chef des opérations des armées

*** Cet article a fait l’objet d’une publication dans Le Figaro du 26 janvier 2012 et est ici reproduit avec l’accord de son auteur.

27 février 2012 – Le président Barak Obama et son secrétaire à la Défense Leon Panetta ont présenté  récemment aux forces armées américaines un véritable changement de vision stratégique. Le document de référence (1) énumère, avec volontarisme, les priorités  des États-Unis pour le XXIe siècle. Face à un effort de rigueur budgétaire important (450 milliards de dollars d’économie, en dix ans), l’exécutif américain donne des directives précises à ses responsables militaires.

Ce document politique fondateur permet de dégager quatre grandes orientations stratégiques :

1/ le rééquilibrage (« rebalancing ») des efforts américains vers l’Asie du sud Est et le Moyen Orient ;

2/ le reformatage de leurs forces armées, sous les contraintes budgétaires, pour les rendre « agiles, flexibles, prêtes à l’emploi » tout en les dotant de « technologie de pointe » ;

3/ l’accent  mis sur les capacités à  maintenir prioritairement ou à développer pour faire face aux menaces régionales, en particulier,  liées aux armes de destruction massives, à la cyber défense mais aussi (et c’est nouveau) de déni d’accès dans les espaces aériens, maritimes et spatiaux ;

4/ la relation rééquilibrée avec l’OTAN accompagnée d’une politique américaine d’investissements industriels en Europe pour développer ces nouvelles capacités.

Quelles conséquences pouvons-nous tirer de ce virage stratégique pour l’Europe et plus particulièrement la France ?

Au plan politique et diplomatique

Bien que ce document mette en exergue le maintien des relations des Américains avec l’OTAN, en particulier dans le cadre de l’article V, le rôle en retrait des forces américaines dans les opérations en Libye et leurs admonestations aux Européens à investir davantage dans leur défense démontrent que ces derniers souhaitent s’impliquer d’une manière « moins forte » dans l’Organisation de l’Atlantique Nord et laisser donc les Européens face à leurs responsabilités. La conséquence concrète de ce « désengagement partiel » américain permettrait de relancer l’idée poussée par la France d’une défense de l’Europe s’appuyant sur deux piliers : la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC) et l’OTAN. À l’heure où plus d’intégration politique européenne fait son chemin, ne serait-il pas opportun de remettre sur la table ces propositions et relancer une Europe de la Défense, aujourd’hui bien en panne? Le corollaire d’une telle volonté consiste à rester attentif, malgré les difficultés budgétaires actuelles, aux efforts financiers à effectuer  par les Européens dans ce domaine.

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QUELLE DÉFENSE POUR LA FRANCE ?

15/02/2012 – Extrait d’un nouvel ouvrage d’André Yché publié aux Editions Economica

– « Peut-il exister de cohésion nationale qui ne soit fondée sur une ambition nationale et l’État-Providence pourrait-il atteindre ses fins s’il était privé de son indispensable corollaire, l’esprit de défense ? » (page 8).
– « Depuis une dizaine d’années, la suspension de la conscription a mis un terme à la représentation républicaine du peuple en armes, suscitant maints débats au sein même des grands partis politiques. C’est que dès l’origine, deux notions distinctes ont été confondues : l’esprit de défense, manifesté par le port des armes une année durant ; l’épreuve initiatique à la citoyenneté, étape d’intégration indispensable et apprentissage de valeurs collectives. » (page 8).
– « […] la longue histoire de notre vieux pays enseigne l’attachement constant des Français de toutes époques au territoire inscrit dans nos frontières naturelles ; ni la promotion de valeurs universelles, ni la protection d’intérêts ultramarins n’ont pesé en regard de la conquête, de la défense, de la reconquête du territoire national. Bien plus, nos traditions diplomatiques, notre organisation militaire ont convergé vers cette fin, faisant de la France, pays continental ouvert sur l’océan, une puissance principalement terrestre, car essentiellement terrienne. » (page 9).
– « L’Histoire a basculé au cours de la seconde moitié du XXe siècle, vidant progressivement le territoire national de sa portée réelle et symbolique, sous l’effet de ruptures stratégiques, d’impératifs technologiques, de mutations socio-économiques, de telle sorte que nous avons désormais un ‘‘territoire’’ à réinventer, un ‘‘modèle’’ de puissance à reconstruire. » (page 9).
– « L’invention d’un ‘‘nouveau territoire’’ suppose une redécouverte de l’Histoire et la réintroduction des réalités du monde moderne dans le cours des traditions politiques et diplomatiques qui sont au coeur de notre identité. » (page 10.)
– « L’enjeu de cette entreprise est vital car de la même manière que la préservation de la cohésion sociale constitue un facteur de puissance de premier plan, l’affirmation d’une politique de défense s’avère un déterminant essentiel de la cohésion nationale. » (page 10)

CHAPITRE 1 : LES RESSORTS DE L’ESPRIT DE DÉFENSE

Un engouement épisodique : la promotion des valeurs
– « La diffusion des valeurs chrétiennes au temps des croisades, celles de la République et de la civilisation pendant la colonisation trouvent-elles aujourd’hui un écho ? Celui des Droits de l’Homme et du ‘‘devoir d’ingérence’’, dont il est permis de douter qu’ils mobilisent durablement l’opinion (…). Par rapport au prosélytisme à la fois cynique et naïf, volontiers agressif, professé par nos alliés américains, il est même probable que leur passé colonial a développé, chez les Français et les Britanniques, un profond relativisme quant aux ‘‘valeurs de civilisation’’. Les interventions les plus récentes en Bosnie, au Kosovo, en Lybie traduisent-elles une réelle adhésion à une vision universaliste des droits de l’Homme?

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