2012NEWS

Exercice Bold Alligator 2012

Vers de nouveaux ConOps amphibies interalliés ?
Par Murielle Delaporte

18 janvier 2012 – Du 24 janvier au 13 février, le BPC Mistral va participer à un exercice à dominante amphibie organisée par la Marine américaine et le Corps des Marines au large des côtes de Virginie et de Caroline du Nord.   Cet exercice initié voici trois ans est une première à plusieurs égards :

1.       Une participation internationale sans précédent

C’est la première fois que les Etats-Unis propose à leurs alliés non seulement de participer à un exercice de cette nature, mais d’être impliqués dès le départ dans le processus de planification : la France, partenaire historique et puissance navale traditionnelle, va ainsi rejoindre la flotte américaine dans les mêmes eaux, où voici plus de deux siècles, en 1781, l’Amiral de Grasse était venu en renfort au large de la Baie de la Chesapeake. Sa participation est la plus importante après celle des Etats-Unis (vingt mille personnes), avec six cent personnes à bord d’un Mistral au complet et commandé par le Capitaine de vaisseau Xavier Moreau :  « la France déploie un Task Group (groupe d’action) au sein de l’US Task Force (force d’action) constitué du Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Mistral embarquant l’état-major amphibie de la force aéromaritime française de réaction rapide (FRMARFOR) et un groupement tactique du 21ème régiment d’infanterie de marine (RIMA). »  Au niveau matériel, on compte 80 véhicules (dont 23 VAB, 20 VBL, 3 AMX 10 RC, 1 EGAM, 23 camions, 15 petits véhicules) 6 hélicoptères (4 Puma et 2 Gazelle), ainsi qu’un ou deux escorteurs fictifs. Le Task Group francais est commande par le Capitaine de vaisseau Emmanuel Gué et le Groupement tactique terrestre est commandé par le Colonel Nicolas Jovanovic.

Mais la France n’est pas la seule nation étrangère à`participer à cet exercice : les Hollandais sont présents avec cent Korps Mariniers ; de fait c’est un officier de la Royal Netherlands Navy le Commandant  George Pastoor, qui est en charge de la planification et de l’intégration des alliés avec l’US Navy et l’USMC . Les Britanniques sont également présents dans les Etats-majors américains et contribuent à raison de cent Royal Marines, tandis que d’autres nations également représentées au sein des Etats-majors américains sont là davantage en qualité d’observateurs : c’est le cas de l’Italie, du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle Zélande.

 

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Armes à énergie dirigée

06/01/2012 – Livre
Vient de paraître un ouvrage de Bernard Fontaine, directeur de recherche au CNRS, intitulé “Les armes
à énergie dirigée : mythe ou réalité” : « Le lien entre le militaire et le civil est particulièrement fort aujourd’hui dans le domaine des énergies dirigées, notamment pour les lasers de grande puissance. Et demain ? »

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Alléger le fardeau du fantassin

Par Virginie Lecat avec Olivier Azpitarte
03/01/2012 – Retex Milipol 2011

Du 18 au 21 octobre 2011 se tenait Porte de Versailles à Paris, la 17ème édition de Milipol, salon international des industries de la sécurité intérieure et de la défense. Ce fut l’occasion pour SLD de faire le point sur certaines innovations concernant l’équipement individuel. Le Tigre, gilet pare-balles présenté par l’industriel Paul Boyé, vient ainsi d’être livré en Afghanistan pour le mandant du 1er Régiment d’infanterie. Equipé de plaques projectives de classe IV, il pèse 14 kg (au lieu de 17 pour les prototypes livrés en 2008). La recherche s’est axée essentiellement sur l’ergonomie du tir et le respect de la colonne vertébrale. Il a en effet été conçu pour tirer selon la pratique ISTC (tir de combat) avec plus d’aisance.

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L’« hiver arabe » : pleins feux sur le Sahel ?

Impact des révolutions arabes sur le Sahel

Par le Général de division Alain Faupin (2S), consultant international

*** Cet article est à paraître dans le prochain numéro de la revue Préventique sécurité (publication en janvier 2012).

 

3 janvier 2012 – Deux essais de prospective sur le terrorisme au Sahel et sur les évolutions du Maghreb et du Machrek, ont jeté les bases d’une réflexion sur l’avenir de ces régions, mais n’avaient pas clairement établi de liens entre l’une et l’autre. Il serait honnête de confronter ces projections à la réalité d’aujourd’hui afin de juger de leur pertinence et, le cas échéant, de les reformuler. En termes de prospective, une période de six mois ou d’un an est d’une grande brièveté, mais, au regard de la vie politique, économique et sociale, cela peut paraître très long, surtout quand surviennent  des évènements majeurs et dramatiques, ce qui est bien le cas dans cette région élargie. Nous commencerons donc par un rappel très succinct de la situation aujourd’hui au Sud de la Méditerranée, région que nous avions laissée, après la révolution tunisienne, et avant l’affaire libyenne,  en grande effervescence. Nous vérifierons, à cette occasion, si les facteurs d’évolution se sont confirmés ou modifiés. Nous consacrerons ensuite un paragraphe aux conséquences fâcheuses de cette évolution pour le Sahel, que nous avions déjà mises en exergue dans la livraison de 2010 et que d’autres (en particulier Jean Christophe Rufin dans son roman « Katiba», et Jean Guisnel, du Point) avaient eux aussi évoquées sinon prévues. Il est important de relire les données de cette question telles qu’elles ont été exposées, en leur temps et du point de vue sahélien, par le ministre de l’intérieur du Niger de l’époque, Abouba Albadé. Récemment interrogé sur le sujet, son appréciation de la situation s’est affinée mais  n’a pas foncièrement changé sinon en gravité, en ampleur et en urgence.


Les évolutions depuis 2010


Les « révolutions arabes » sont toujours en cours; aucune n’a encore atteint son point d’équilibre. Si certaines élections ont eu lieu, en Tunisie, au Maroc et en Egypte notamment avec la percée de partis islamistes, les fondations de ces nouvelles démocraties restent encore à être bâties, si, pour autant, la charia revendiquée par beaucoup comme fondement des constitutions nationales est compatible avec le concept de démocratie d’inspiration occidentale. Et ce n’est là qu’un des aspects des innombrables problèmes qui se posent à ces pays dont certains ont été  totalement déstructurés par  le grand chambardement qu’ont été ces révoltes populaires.

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Entre URSS et UE : vers une Union Eurasiatique ?

07/12/2011 – Une analyse de Richard Weitz
Le Premier Ministre russe Vladimir Poutine a récemment invité les anciennes républiques soviétiques à se joindre à Moscou dans le but de créer  une Union Eurasiatique. Le projet actuel semble être celui d’ouvrir à d’autres membres l’Union Douanière déjà existante entre la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan. Une Union que la Russie s’efforce de consolider dans l’espoir de la rendre comparable à l’Union Européenne. Il est cependant peu probable que le dessein de Vladimir Poutine se concrétise en tout cas à court terme aux vues des obstacles rencontrés.

M. Poutine a initialement rendu publique sa proposition à propos de la création d’une Union Eurasiatique lors d’un article d’une rare ampleur paru dans le journal russe Izvzstia en octobre dernier. Selon l’idée du Premier Ministre, les anciennes républiques soviétiques devraient coordonner toutes leurs politiques, étrangères, économiques et autres – vraisemblablement sous le control de Moscou  – dans le but de renforcer leur influence globale – voire l’autorité même de Moscou.  D’après M. Poutine il n’y a pas dans ce projet l’idée de recréer l’Union Soviétique sous une autre forme, à ce propos il a déclaré qu’essayer de faire renaitre ou de copier quelque chose qui appartient au passé serait tout simplement naïf’. Néanmoins il a mis en évidence qu’une des exigences à l’heure actuelle est celle d’établir une intégration étroite fondée sur de nouvelles valeurs et de nouvelles bases politiques et économiques’. M. Poutine a incité à se baser sur l’expérience et les ressources laissées per l’Union Soviétique considérées comme ‘un héritage d’infrastructures, d’installations de production spécialisées et d’un espace linguistique, scientifique et culturel commun’ en gardant à l’esprit la quête des ‘intérêts communs’, laquelle avait caractérisé l’ancienne Union Soviétique. M. Poutine a continué en décrivant son objectif comme ‘l’ambitieuse tâche d’arriver à un nouveau et plus haut niveau d’intégration’ , en souhaitant en particulier  la création ‘d’une Union supranationale qui soit en mesure de devenir un des pôles du monde moderne’. Il a comparé le rôle de l’Union qu’il propose avec celui des  ‘autres acteurs principales et des  autres organisations régionales comme l’Union Européenne, les Etats Unis, la Chine et la Coopération Economique pour l’Asie-Pacifique (APEC)’.

Vladimir Poutine a proposé son projet juste après avoir rendu publique son intention de réintégrer la fonction de Président. Lors d’une déclaration à la presse dans le Kommersant, un autre journal russe très influent, le porte-parole de M. Poutine, Dmitry Peskov a indiqué l’Union Eurasiatique comme l’une des priorités de son prochain mandat présidentiel.

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Adversité et stratégie : deux faces d’un même concept

Les objectifs que se fixent des décideurs imposent de construire une stratégie qui tienne compte des conditions d’exercice de leurs activités. Lorsque ces conditions sont contraires on parle d’adversité. Mais y aurait-il besoin de stratégie s’il n’y avait pas adversité ?
StratAdviser, spécialiste de la gestion du savoir-faire stratégique appliqué aux situations ouvertes, intervient, à travers ses entités MEDCO et DI2M, dans tous les stades des travaux de lutte contre l’adversité.

 

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