SCA : Le « Nouveau Monde » du soutien de l’homme
04/11/2011 – Entretien avec le Général Coffin, Directeur Central du Service du Commissariat des Armées
(Voir la version imprimée de cet article dans le dernier numéro de notre revue “Soutien Logistique Défense” paru en octobre 2011)
SLD : Le SCA, Service du Commissariat des Armées, existe depuis le 1er janvier 2010 et propose une nouvelle approche interarmées du soutien : en tant que Directeur Central de ce nouveau service, comment le décririez-vous ?
Général Coffin : Le Service du Commissariat des Armées est un service complètement neuf mettant en œuvre de nouveaux métiers et non, comme on le dit souvent, le résultat du rapprochement des trois ex commissariats d’armée. Ainsi le SCA n’a pas hérité de toutes les attributions qui revenaient antérieurement aux Commissariats. La réorganisation de la fonction logistique a conduit à laisser par exemple à l’armée de terre une partie des missions exercées autrefois par les GLCAT (Groupement logistique du commissariat de l’armée de terre). Autre exemple, celui de la solde pour laquelle les Commissariats étaient traditionnellement les gestionnaires et les payeurs. Nous sommes toujours les payeurs, mais la partie gestion relève désormais des directions des ressources humaines d’armée. En revanche, le SCA s’est vu attribuer de nouveaux segments d’activité comme en particulier tout ce qui a trait à l’assurance raisonnable de la qualité des comptes des armées.
« Le Service du Commissariat des Armées est un service complètement neuf mettant en œuvre de nouveaux métiers et non, comme on le dit souvent, le résultat du rapprochement des trois ex commissariats d’armée. »
Le second point que je souhaite souligner est que nous sommes chargés de mener une profonde transformation de nos métiers et de notre organisation. En termes d’effectifs, les Commissariats « canal historique » comptaient onze mille deux cent personnes, dont six mille sept cent ont été transférées au SCA le 1er janvier 2010. Notre plan de déflation nous portera aux alentours de quatre mille en 2014. Sur quatre-vingt dix établissements initiaux, nous n’en aurons plus que trente à terminaison. Nous fermons donc les deux tiers de nos établissements, avec un effort particulièrement soutenu cette année puisque 2011 verra la disparition de trente neuf d’entre eux.