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La Chine a officiellement accepté d’envoyer un bataillon de 850 soldats pour renforcer les effectifs de l’ONU déployés au coeur de la guerre civile qui fait rage au Soudan du Sud. Ce contingent chinois doit arriver sur place au cours des prochains mois selon l’ONU qui est régulièrement pris pour cible au cours des combats qui persistent depuis plusieurs mois.
Au cours des deux prochaines semaines, des casques bleus kenyans et éthiopiens doivent également être acheminés autour de Juba. En décembre dernier, l’ONU avait voté une résolution permettant d’augmenter d’amener en plus 5500 soldats portant les effectifs totaux à 12 500 militaires et 1323 policiers. La priorité de l’organisation internationale est de protéger les civils, alors qu’un cessez-le-feu signé entre les deux parties n’a pas été respecté. D’après les données officielles fournies par l’ONU, 95% des personnels déployés parmi les 10 opérations de maintien de la paix servent uniquement à une mission de protection de la population.
Sur le terrain, la situation est extrêmement complexe. L’ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar a même reconnu cette semaine dans une interview à un média kenyan qu’il n’avait pas le contrôle de toutes ses troupes rebelles qui affrontent l’armée régulière du président Salva Kiir. Des groupes de défense se sont constitués dans ses rangs pour mener des expéditions punitives contre les militaires fidèles au président sud-soudanais. Aucun chiffre officiel ne permet de dresser un bilan sur des éventuels massacres. Selon l’ONU, plus d’un million de personnes ont été déplacées et quatre millions de personnes sont touchées par la famine.