Capture d’écran (Archives)
Comme cela était à craindre, c’est par la voix du chef du groupe jihadiste Al-Mourabitoune, Mokhtar Belmokhtar, que les islamistes implantés au nord-Mali ont revendiqué l’attaque qui a tué lundi un soldat français au nord de Gao (voir notre post).
Le groupe islamiste a indiqué dans un enregistrement audio transmis à l’agence de presse mauritanienne, Alakhbar, « qu’un djihadiste de notre groupe a réussi à faire exploser son véhicule piégé contre une unité des forces d’invasion dans la région d’Al-Moustarat ». Cette attaque ne doit probablement rien au hasard le jour du défilé du 14 juillet en France, même si le communiqué ne le précise pas.
Cet attentat est le premier de ce genre avec un véhicule bourré d’explosifs touchant mortellement des militaires français au Mali. Les combattants de Mokhtar Belmokhtar n’en sont pas à leur coup d’essai. Le djihadiste et son groupe ont été effectivement à l’origine de la prise d’otages massive à In Amenas en Algérie, en janvier 2013. D’autres attaques de plus ou moins grande ampleur à fort impact psychologique sur les soldats et la populations sont donc à prévoir.
Le ministre de la Défense est à Gao aujourd’hui (voir notre post) et le président de la République François Hollande débute quant à lui une tournée africaine. François Hollande est aujourd’hui en Côte d’Ivoire, demain au Niger et samedi au Tchad. Il visitera dans ces deux derniers pays les soldats français déployés dans le cadre du prépositionnement des forces françaises au Sahel. Les drones sont mis en oeuvre depuis Niamey. Quant à N’Djamena, la base militaire française constitue le QG des forces sahéliennes.