(source: Le Monde)
Daté du 1er décembre 2017, le document n’est qu’un « rapport intermédiaire », mais il comporte déjà de nombreuses critiques à l’encontre des responsables militaires. Saisi par le directeur du cabinet de la ministre des armées, Florence Parly, le 18 octobre 2017, le contrôle général des armées – le gendarme interne – dénonce à son tour, bien que tardivement, la mauvaise gestion du transport aérien des armées.
Sur ce dossier sensible, l’alerte avait été lancée dès l’automne 2016 par la Cour des comptes. Celle-ci relevait des « anomalies » dans les marchés du fret aérien des opérations militaires extérieures, sous-traité par des sociétés privées. Une enquête pénale, confiée par le parquet national financier à la section de recherche de la gendarmerie, est ouverte depuis l’été 2017. Elle porte sur d’éventuels délits de favoritisme, de faux en écriture, ou encore de non-respect du code des marchés.
Le contrôle général des armées dénonce les défaillances du contrôle interne à l’état-major. Les marchés d’affrètement aérien, passés notamment au profit des opérations au Sahel, concernent les vols logistiques de gros-porteurs de type Antonov 124 entre la France et l’étranger (40 millions d’euros en 2017) ou les liaisons par moyens-courriers et hélicoptères entre les bases françaises extérieures elles-mêmes (25 millions d’euros en 2017).
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