Lors du FIC 2015, la Gendarmerie exposait ses savoir-faire humains et techniques en matière cyber.

Le major Franck Van de Velde, enquêteur Nouvelles Technologies (« N’Tech ») rattaché à la Brigade départementale de renseignement et d’investigation judiciaire, présentait au Forum International Cybersécurité (FIC) à Lille les compétences déployées par la Gendarmerie en matière de cyber-investigation. « Mon rayonnement géographique inclut le département du Nord, j’ai également la possibilité d’apporter mon concours aux départements voisins », explique-t-il. « Nous sommes en quelque sorte des geek avec une compétence judiciaire pour concourir à des enquêtes ».

La mission première de ces gendarmes peu communs est de recueillir tout élément de preuve sur des supports numériques dans le cadre d’enquêtes de Gendarmerie. Ces supports numériques peuvent comprendre aussi bien des disques durs, des téléphones, des clefs USB ou encore des appareils photos. Les N’Tech peuvent ainsi être mobilisés dans le cadre d’enquêtes liées à des affaires d’escroqueries, de pédopornographiques, d’usurpation d’identité, par exemple. « Nous regardons à chaque fois ce que nous pouvons apporter en matière d’éléments techniques », précise-t-il.

Leur premier moyen reste leur cerveau, comme le souligne le major Van de Velde. « Ce sont avant tout nos connaissances que nous mettons en avant lors des enquêtes de Gendarmerie ». La culture informatique alliée à la philisophie du N’Tech permettent à ces gendarmes de soutenir en de courts délais des enquêtes judiciaires. « Nous disposons bien sûr de logiciels spécifiques nous permettant en cas de besoin d’extraire des données sur des supports numériques », détaille le major Van de Velde. Ce ne sont pas seulement pas des données brutes mais également plusieurs éléments d’analyse, notamment des données de navigation, qui peuvent être fournies par les N’tech pour éclairager les magistrats dans le cadre d’enquêtes pédopornographiques, par exemple.

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