Crédits photos © Ministère de la Défense (Archives)

Annoncée hier soir par une dépêche AFP, la visite surprise du ministre de la défense a été marquée par un discours devant les militaires de Sangaris. Jean-Yves Le Drian s’est également entretenu avec la présidente de transition Catherine Samba-Panza. Il s’était auparavant rendu ce weekend à Abidjan ainsi qu’à Dakar. 

Devant les militaires français à Bangui, il a souligné la précarité de la situation sécuritaire en dehors de la capitale centrafricaine. « Certaines parties du territoire sont toujours sous la coupe de milices et de groupes criminels » rappelant l’intérêt d’avoir stoppé une colonne de pick-up dans la région de Boguila le 5 mai dernier.

L’opération Sangaris, c’est surtout une grande difficulté pour les soldats français à fournir l’appui logistique nécessaire au bon déroulement des opérations, surtout en cette saison des pluies. « Je mesure la difficulté de conduire de telles opérations dans un pays immense, avec des élongations de plus de 800 kilomètres et une manœuvre logistique d’une grande complexité ». Saluant également le travail « des éléments d’appui et de soutien ».

Revenant sur les conditions de vie régulièrement dénoncées au cours de ces dernières semaines par les militaires et les familles de militaires, « la rapidité de notre engagement explique pour beaucoup la situation ». Le ministre de la défense a rappelé qu’un plan d’amélioration des conditions de vie est en cours de mise en oeuvre. Il s’agissait notamment à ce que 80% des tentes soient climatisées à Bangui. Autre amélioration, le sas de décompression à Chypre a été réactivé, il avait été crée lors des opérations en Afghanistan. Il offrira aux militaires français de retour de Centrafrique une transition de quelques jours avant de regagner la métropole.