Crédits Photos © EMA /ECPAD (Archives)

L’armée française s’implante un peu plus à proximité de la frontière sud-libyenne.

L’opération Barkhane au Sahel devrait bénéficier prochainement d’une nouvelle base avancée dans l’extrême nord-est du Niger. L’état-major des armées a indiqué aujourd’hui que des reconnaissances ont été effectué à cet effet entre le 4 et le 22 septembre. Cette base en plein désert nigérien pourrait être construite à Madama, à quelques 50 kilomètres de la frontière libyenne, comme l’avait précisé il y a quelques jours le général Jean-Pierre Palasset, commandant l’opération Barkhane. La position de cette localité est éminemment stratégique pour surveiller les flux djihadistes évoluant entre le nord du Mali et le sud libyen. 

Un diplomate a expliqué ce jour à l’AFP « qu’une base est en train d’être installée dans le nord du Niger (…) avec la question lancinante de la Libye ». La France se tenant prête à intervenir en Libye pour déloger les foyers djihadistes, le prépositionnement de forces françaises au Sahel jouerait évidemment un rôle important dans une telle opération.

Le Niger est un des pays du Sahel où l’armée française déploie un forte capacité de renseignement et d’action. C’est à Niamey où sont stationnés en permanence trois Mirage 2000 et quatre drones (deux Reaper et deux Harfang). Les Forces Spéciales françaises (COS) écument depuis plusieurs années le désert sahélien, pas seulement au Niger, dans le cadre de différentes opérations. C’est au Niger où elles ont arrêté dernièrement un djihadiste proche de Mokhtar Belmokhtar (voir notre post).

Plus à l’est, au Tchad, c’est à N’Djamena qu’une autre importante base française est établie. C’est dans la capitale tchadienne que le centre de commandement de l’opération Barkhane est installé depuis peu. Au nord de N’Djamena, c’est à Faya Largeau qu’un autre site militaire français est implanté depuis plusieurs dizaines d’années. Une base qui comprend une piste d’aviation essentielle pour un déploiement de troupes et de matériels.