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Le suspense court toujours concernant la livraison du premier BPC russe.
Euronaval semblait être une occasion toute trouvée pour que l’on sache si le contrat franco-russe de vente de deux Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) connaisse une issue favorable ou non. L’affaire constitue un bruit de fond qui alimente les discussions dans les allées du salon naval qui se déroule jusqu’à la fin de la semaine à Paris.
Hier, les agences de presse russe RIA Novosti et Voix de la Russie annonçaient que le premier BPC russe allait bien être livré. Autrement dit que la France allait mettre un terme à la suspension du contrat qui court depuis plusieurs semaines. Cette remise officielle devant même se faire au cours des prochains jours ou des prochaines semaines, selon un porte-parole du chantier naval STX à Saint-Nazaire cités par les journaux russes.
Aujourd’hui, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en visite officielle à Euronaval, a indiqué que le président de la République, François Hollande, prendrait sa décision le mois prochain. La France ne confirme donc pas les informations fournies par la presse russe.
Alors que François Hollande avait prononcé le mois dernier une suspension du contrat, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait précisé peu de temps après que la décision de le maintenir ou non serait prise au mois de novembre. Une ligne de conduite que le ministre de la Défense a donc rappelé à Euronaval. Le vice ministre de l’industrie de défense russe, Sergueï Ivanov, a renchéri dernièrement expliquant que la Russie poursuivrait en justice la France si le contrat était annulé. La France pouvant alors être contrainte de payer des indemnités à l’acheteur russe ne recevant pas son équipement commandé à l’industrie française.
Le contrat d’un montant de 1,2 milliard d’euros porte sur la livraison de deux BPC à la marine russe. Le premier exemplaire devant être livré cette année, si la France lève cette suspension de contrat. Le deuxième BPC doit quant à lui être délivré aux marins russes avant la fin de l’année 2015. Sa construction a déjà débuté à Saint-Nazaire.