A l’origine d’un slogan
C’est à Martin Luther King que la paternité originelle du slogan “Je suis Charlie” semble revenir avec son célèbre ” I am a Man”, régulièrement repris aux Etats-Unis dans le cadre de manifestations anti-policières, comme ce fut le cas le mois dernier avec l’affaire Ferguson (“I am Michael Brown” ; “I am Darren Wilson”).
Les réseaux sociaux ou le “Cinquième pouvoir” ?
La nouveauté récente est la propagation de ces slogans via les réseaux sociaux et leur appropriation généralisée à la vitesse du son ou plutot d’un tweet …
De la même façon que le Watergate avait identifié les médias comme le Quatrième pouvoir, l’ampleur et la spontanéïté initiale du mouvement de masse “Je suis Charlie” semblent bien confirmer – au-delà des tentatives de récupération politique – l’existence d’un Cinquième.
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-> Crédit photo : http://www.afscme.org/union/history/mlk
-> Pour plus d’informations, voir notamment >>>
- ‘I Am A Man’ to ‘I Am Michael Brown’: A closer look at protest slogans
Calls to protest for civil rights go back decades with iconic slogans such as, “I Am A Man” from the Martin Luther King Jr. era. These slogans have bled into new calls for change and peace today. (…)
- Je suis Charlie, un héros si discret
Un héros malgré moi? «Sûrement pas. Il n’y a aucun héroïsme dans ce que j’ai fait.» Joachim Roncin, ce directeur artistique de 39 ans, qui a créé le slogan «Je suis Charlie», n’en démord pas. Depuis que, mû par l’émotion et l’indignation, il a balancé, le 7 janvier 2015, à 12 h 52, moins d’une heure après l’attentat meurtrier qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo ces trois mots, sur un fond noir graphique, il est devenu, contre son gré, une star numérique. Et son slogan, court, intelligible et efficace, est devenu le symbole du refus du terrorisme et de la défense de la liberté d’expression, et s’est répandu en France et dans le monde entier comme une traînée de poudre. Se démultipliant sur les réseaux sociaux (Twitter a annoncé, hier, que plus de 3,5 millions de tweets «Je suis Charlie» ont été publiés) (…)
