Un gendarme a été mis en garde à vue dans le cadre de l’enquête relative au décès de Rémi Fraisse.

Un peu moins de trois mois après le décès de Rémi Fraisse, un gendarme avait été placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête de Gendarmerie visant à éclaircir les conditions de la mort du jeune homme à Sivens. Ce maréchal des logis-chef, âgé de 32 ans, a effectué un parcours sans faute depuis son intégration dans l’institution en 2001. 

Le sujet étant déjà délicat pour la Gendarmerie, la polémique a été accentuée par Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’EELV, qui a estimé que cette garde  à vue ” laissait penser que la personne a commis un délit “. Il convient de rester prudent compte tenu d’une nécessaire présemption d’innocence nécessaire dans le cadre de ce genre d’affaire dans laquelle il y a eu mort d’homme. Cécile Duflot rappelant elle-même le 9 janvier dernier sur les réseaux sociaux “qu’il y a dans notre pays de très grands professionnels, policiers et gendarmes, qui risquent leur vie pour la nôtre“. Le rôle des forces de l’ordre – police et gendarmerie – ayant été reconnu au cours de ces derniers jours après l’attaque terroriste qui a touché le journal Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier 2015.

Cette même prudence devant être absolument respectée, le gendarme a été relâché plus tard dans la journée après avoir été entendu par le bureau des enquêtes judiciaires de l’inspection générale de la gendarmerie nationale, situé à Malakoff. Le gendarme est ressorti libre de cette garde à vue.

Le 26 octobre 2014, Rémi Fraisse décédait dans le cadre des manifestations intervenues à Sivens. Le parquet de Toulouse avait ouvert une information judiciaire pour ” volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner“. Pour l’heure, cette enquête est toujours en cours.

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