(INHESJ – Colonel Jacques Diacono *) – Les réponses institutionnelles : le rôle de OCLAESP dans la lutte contre la criminalité environnementale

Compétente sur 95 % du territoire, la gendarmerie nationale s’est toujours intéressée à la protection de l’environnement et de la santé publique. C’est donc de façon très légitime qu’elle s’est vu confier en 2004 la direction de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), qui lui permet aujourd’hui d’occuper une position de leader.

L’OCLAESP est un service de police judiciaire interministériel à compétence nationale. Il anime et coordonne, lorsque cela est nécessaire, les investigations des unités de terrain, tout en conduisant ses propres enquêtes (généralement en co saisine). Son rôle consiste également à analyser les phénomènes et à centraliser les informations. Il s’implique par ailleurs dans des actions de formation, et contribue aux évolutions normatives soit à travers les difficultés rencontrées au cours
de ses enquêtes 1, soit de façon plus globale par sa proposition d’une infraction générale en matière d’environnement 2. Au niveau international, il traite les demandes d’assistance françaises et étrangères par le biais des canaux institutionnels (INTERPOL, EUROPOL…) et de différents réseaux spécialisés. L’office dispose de soixante-six gendarmes et policiers, appuyés par quatre conseillers techniques civils mis à disposition par le ministère des sports (dopage), de la santé, de l’environnement et par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.

En outre, l’office n’a pas capacité de traiter seul tout le contentieux environnemental. À ce titre, il peut compter sur plus de 300 enquêteurs « atteintes à l’environnement et à la santé publique » formés aux techniques spécifiques d’enquête s’appliquant à ce domaine. Répartis tant dans les brigades territoriales que dans les unités de recherches, ils sont appuyés dans leurs investigations par l’OCLAESP, l’IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale) et la C2NRBC (Cellule Nationale Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique) en capacité d’apporter un appui spécialisé. (…)

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* Le  Colonel Jacques Diacono est Officier de Gendarmerie depuis près de 20 ans, Saint-Cyrien et diplômé de l’École de Guerre, Jacques Diacono est l’actuel chef de l’OCLAESP;  auparavant, il a longtemps travaillé à la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale, au sein du bureau de la Police Judiciaire.