(Source : Le Figaro, Blandine Le Cain) La garde nationale en cinq questions
Extraits – François Hollande avait annoncé en novembre sa volonté de donner corps à une «garde nationale» s’appuyant sur les effectifs de réservistes. Il y a de nouveau fait référence le 20 juillet dernier, sans pour autant annoncer sa création formelle. Retour sur l’origine et l’évolution de cette idée, étroitement liée à la réserve militaire.
Les attaques de janvier 2015 avaient porté la réserve citoyenne sur le devant de la scène. Dix mois après, à la suite des attentats sans précédent survenus à Paris, François Hollande avait prôné la mise en place d’une «garde nationale» formée de «réservistes» de la Défense, lors de son discours devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles.Le 20 juillet, il a réutilisé ce terme en visitant le Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie de Saint-Astier (Dordogne). Le chef de l’État estime qu’avec les personnes répondant aux appels à devenir réserviste, «une Garde nationale se constitue» en France, sans toutefois annoncer une création en tant que tel. (…)
Pourquoi la première garde nationale a-t-elle été créée ?
La première garde nationale est créée à la veille du 14 juillet 1789, d’abord sous le nom de «garde bourgeoise». Elle vise à maintenir l’ordre public en l’absence de l’armée royale, rejetée hors de la capitale. Cette force civile rassemble 800 hommes bientôt placés sous le commandement de La Fayette. Des formations similaires sont par la suite formées par les municipalités en France. C’est suite à sa participation à la Commune, en 1871, que la garde nationale a disparu lors de l’échec de cette révolte.
Qu’est-ce que la réserve militaire ?
La réserve a été créée précisément pour remplacer la garde nationale. Les réservistes, engagés pour un à cinq ans, se rendent disponibles pour l’armée en cas de besoin mais continuent à exercer une activité professionnelle par ailleurs. Un réserviste dispose de jours d’absence de son emploi liés à son activité dans la réserve. Cette période peut être étendue à 210 jours (sept mois) en cas de circonstances exceptionnelles. Ces volontaires s’associent aux anciens militaires, eux-mêmes considérés comme réservistes pendant les cinq années qui suivent la fin de leur service, pour former l’ensemble de la réserve militaire.
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Photo : Le président François Hollande salue des réservistes de la gendarmerie au centre d’entraînement de Saint-Astier, en Dordogne, mercredi 20 juillet © M. Fedouach, AFP