(Source: L’Essor de la gendarmerie) – Comment les autorités militaires jugeront les soldats et gendarmes en voie de radicalisation 

Un conseil permettant à l’autorité militaire de radier des cadres ou de résilier le contrat d’un militaire “dont le comportement est devenu incompatible avec l’exercice de ses fonctions eu égard à la menace grave qu’il fait peser sur la sécurité publique” est créé.

L’une des mesures phares de la loi du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme vient d’être déclinée au Journal officiel. Ce mercredi 28 février, un décret précise l’encadrement des enquêtes administratives de militaires présentant des risques de radicalisation. Ce texte créé un conseil permettant à l’autorité militaire, à l’issue des conclusions d’une enquête administrative, de radier des cadres ou de résilier le contrat d’un militaire “dont le comportement est devenu incompatible avec l’exercice de ses fonctions eu égard à la menace grave qu’il fait peser sur la sécurité publique”.

La mesure avait été introduite à l’Assemblée nationale par le gouvernement en septembre 2017, sous la forme d’un amendement au projet de loi étudié. L’exécutif s’inquiète alors d’un trou dans la raquette : si les fonctionnaires ou militaires exerçant une mission de défense et de sécurité sont bien soumis à une enquête administrative préalable, aucune procédure n’est en revanche prévue pour s’assurer d’un changement de “comportement”, en clair, une radicalisation.

Une dizaine de signalements
En septembre 2016, sur RTL, le directeur général de la Gendarmerie, Richard Lizurey, avait estimé le nombre de gendarmes radicalisés à une dizaine, tandis qu’un rapport parlementaire, en juin 2016, mentionnait une “cinquantaine de dossiers de radicalisation” dans les Armées.  (…)

 

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Photo © Ministères aux armées, telle que publiée, ibid