(Source : OPEX360 – Laurent Lagneau) – L’entraînement de l’armée de Terre affecté par le financement des surcoûts des opérations extérieures

Les débats avaient été rudes au Parlement, en novembre 2018, au moment d’aborder le financement des surcoûts liés aux opérations extérieures [OPEX] et aux missions intérieures [MISSIT], dont le total excedait les 650 millions d’euros inscrits en loi de finance initiale. Normalement, et conformément à l’article n°4 de la Loi de programme militaire [LPM] 2014-2019 alors en vigueur, le gouvernement aurait dû, en fin de gestion, faire appel à la solidarité interministérielle pour trouver les 404,2 millions d’euros qui manquaient alors. (…)

Ces manoeuvres comptables étaient censées ne pas avoir de conséquences budgétaires pour les Armées. Mais ce n’est pas exactement ce qu’affirme la députée [LREM] Sereine Mauborgne, dans son rapport pour avis sur les crédits destinés à l’armée de Terre pour 2021.

« Depuis 2019, l’article 4 de la LPM n’est pas respecté. Les surcoûts liés aux opérations extérieures non prévus en loi de finances initiale sont intégralement supportés par le ministère des Armées. Bien que la provision pour ces surcoûts Opex/Missint ait été portée à 950 millions d’euros en 2019 et 1,2 milliard d’euros en 2020, conformément à la LPM, un reliquat reste tout de même à financer », rappelle Mme Mauborgne.

Or, poursuit-elle, d’après ses investigations, « tous les programmes contribuent au financement de ces surcoûts en cours d’année, ce qui se révèle particulièrement pénalisant pour les forces qui ont peu de marges de manœuvre en gestion, si ce n’est l’entraînement. » (…)

S’agissant des matériels, la députée note que les nouveaux contrats de soutien « verticalisés » attribués sous l’égide de la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé] ont permis d’augmenter le disponibilité des hélicoptères de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT]. (…)
« Bien que performants, ces contrats forfaitaires ‘rigidifient’ en effet la dépense. Les besoins financiers qu’ils suscitent viennent par ailleurs alourdir une ‘dette’ constituée par l’accumulation de besoins non satisfaits pendant toute la décennie 2010, imparfaitement apurée par le ‘paquet régénération’ de 2015-2016 et surtout considérablement alourdie par l’emploi intensif des matériels de deuxième et troisième génération en opérations extérieures. » (…)

Lire l’article en entier >>> http://www.opex360.com/2020/10/28/lentrainement-de-larmee-de-terre-affecte-par-le-financement-des-surcouts-des-operations-exterieures/

Photo © Murielle Delaporte, SOFINS, camp de Souge, avril 2019

 

 

*** Note de la rédaction : pour voir le rapport de Madame Mauborgne  >>> www.assemblee-nationale.fr