Par Olivier Azpitarte
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Padre

Crédit photo : O.A., Afghanistan, octobre 2008
Un aumônier catholique s’adresse à des parachutistes lors de la fête de la saint Michel,
quelques semaines après l’embuscade d’Uzbeen qui a coûté la vie à neuf d’entre eux.
Un portrait de chaque mort au combat a été placé près de l’autel.

« Padre, vous savez que moi, en France, je bouffe du curé. Mais ici, vous avez votre place »
Ici, c’est la province de Kapisa, en Afghanistan, une zone sous responsabilité de l’armée française, où les combats et les utilisations d’engins explosifs par les insurgés sont fréquents. Ces paroles ont été adressées en 2009 par un soldat à un aumônier militaire, le père Jean-Yves : pour tout le monde parmi le millier de soldats de la zone, croyants et non croyants, cet homme était le « padre ». Dans le jargon militaire hispanisant rapporté de la campagne du Mexique au XIXe siècle, l’utilisation de ce terme n’a en effet pas de connotation confessionnelle.

En 2010, deux aumôniers catholiques, un aumônier protestant et un aumônier musulman assument leurs fonctions auprès de 3.750 militaires français présents sur le théâtre afghan.

Citation OA

En complément de l’action des militaires formés aux questions psychologiques, parmi lesquels l’officier environnement humain, l’aumônier participe lui aussi, à son niveau, au soutien psychologique des soldats : face au danger de mort, de blessures morales et physiques, il n’y a pas de nette frontière entre le spirituel et le psychologique. Il n’est donc pas surprenant que le soutien psychologique assuré par l’aumônerie militaire réponde en Afghanistan à une réelle demande.

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*** Posté le 14 septembre 2010