(source: ministère des armées)
Dans quelques jours, je quitterai le service actif, après presque 40 années sous l’uniforme. C’est une immense fierté d’avoir dirigé, sous les ordres et avec la confiance du général Jean-Pierre Bosser, tant de femmes et tant d’hommes dévoués au service de notre pays sans compter ni leur temps ni leur sang. Le bonheur d’être chef se mesure au regard des subordonnés qu’il commande, qu’il croise ou passe en revue. Aujourd’hui, nos soldats relèvent la tête, sont fiers de leur armée et de l’image qu’ils véhiculent auprès de leurs concitoyens. Ils savent que leur métier est exigeant et n’attendent que deux choses en retour : des moyens pour remplir leur mission ainsi que de la considération pour eux et leurs proches.
Les Français et nos alliés, parfois avec envie, se demandent comment nous réussissons à entretenir la flamme du service et de l’engagement. Cela tient en deux mots : la cohésion et le pragmatisme. La cohésion n’est pas un simple slogan, c’est une réalité vécue tous les jours, faite autant d’attention que d’exigence les uns envers les autres, en commençant par soi-même. Mais aussi pragmatisme en prenant en compte la menace pour sans cesse s’adapter.
Je quitte l’armée de Terre avec fierté. Fierté de l’avoir servie dans l’infanterie, les parachutistes, les écoles et les états-majors. J’ai tiré l’enseignement majeur, qu’appelés comme professionnels, ce qui fait la qualité d’une armée, c’est le dévouement de ses hommes à un idéal. Il les pousse à aller au-delà de ce qu’ils imaginaient eux-mêmes, grâce à l’unité que procure la chaîne de commandement au sein de laquelle chacun trouve sa place.
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