Crédits photos © Safran

En quelques heures, il est opérationnel. Environ deux heures de travail suffisent aux mécaniciens pour le préparer à sa mission. Le Patroller conçue par Safran a déjà effectué plusieurs démonstrations au Moyen-Orient. En 36 heures, entre le décollage de Paris et l’arrivée sur place, le Patroller était paré au décollage, d’après l’industriel présent cette semaine sur le salon ADS Show sur la base aérienne 106 de Mérignac.

Les essais en vol du patroller se poursuivent essentiellement depuis Corbeil en région parisienne. Avec un pilote à bord, l’engin peut être « dronisé » au cours de sa mission. D’autres essais se sont déjà déroulés sur la base aérienne 125 d’Istres permettant de l’utiliser uniquement en configuration « drone ».

Quant à la station terrestre de pilotage du Patroller, elle est également déployable dans des délais très courts. « En une heure ou deux de travail, elle est opérationnelle », assure-t-on chez l’industriel français. Dérivée de celle mise en oeuvre pour le SDTI Sperwer, cette station est actuellement en cours de modernisation.

Du point de vue de la logistique, l’empreinte au sol du Patroller est minimisée. Un camion de transport suffit pour l’acheminer sur son site de déploiement. Les ailes du Patroller sont rétractables pour permettre cette opération de façon la plus pratique possible.

Au décollage, l’engin agit de manière automatique. Il se place lui-même dans l’axe de la piste et opère son décollage de façon totalement automatisée. Une fois en vol, l’opérateur au sol pointe sa caméra sur son objectif. La caméra construite par l’industriel lui-même agit aussi en infrarouge et en proche infrarouge affichant de faite une plus grande sensibilité à l’aube, par exemple. Lors de sa mission, le Patroller reste en orbite ou il se place en hypodrome à proximité de son objectif.

Le Patroller est en concurrence face au Watchkeeper. La Loi de Programmation Militaire doit permettre de lancer un appel d’offre fixant une échéance sur le choix d’un nouveau drone tactique avant la fin de la décennie. Un marché où le Patroller tient toujours toute sa place.