Par Jean-Marc Tanguy


Crédit vidéo : ARAVIS, véhicule blindé hautement protégé, envoyé par ministeredeladefense


02/01/2011 – Trente deux ans après son service militaire dans la marine, sur porte-avions, un salarié de Nexter est de retour sur l’uniforme, cette fois dans le treillis d’un adjudant-chef du 6e RMAT, déployé à Kaboul (Afghanistan). Ce spécialiste du soutien après-vente est spécialisé dans l’Aravis, l’AMX10RCR et le Caesar : arrivé le 28 octobre, il est utilisé comme spécialiste du soutien des 11 VBHP (véhicule blindé hautement protégé, nom militaire de l’Aravis) déployés sur le théâtre au sein du sous-groupement de maintenance adaptée au théâtre (SGMAT) de la TF Niel, au camp de Warehouse.

Cet adjudant-chef est aussi l’illustration des conventions de réserve liant désormais quelques grands noms de l’industrie d’armement au ministère de la défense.

Dassault et Thales furent les premiers à s’engager dans cette convention, MBDA devait signer avant la fin de cette année. Nexter est le premier à appliquer cette convention, même si avant de signer, Dassault avait déployé des réservistes pour au moins une mission liée au Rafale.

Dassault et Thales furent les premiers à s’engager dans cette convention de réserve, MBDA devait signer avant la fin de cette année. Nexter est le premier à appliquer cette convention, même si avant de signer, Dassault avait déployé des réservistes pour au moins une mission liée au Rafale.

Ce système de réservistes issus de l’industrie est très développé dans les pays anglo-saxons, avec la « sponsored reserve ».  Des réservistes assurent ainsi, outre-Manche, le fonctionnement d’un régiment de missiles sol-air Rapier.

Ce système fonctionne au win-win. L’armée peut ainsi obtenir à moindre coût un soutien plus étroit. L’industrie, elle, peut collecter sur le terrain ses propres retex, et observer le comportement de ses produits.

La mission de cet adjudant s’inscrit dans la durée (avec un séjour de trois mois). Et dans la réactivité, puisqu’après un premier préchauffage, sans suite, le réserviste n’avait été contacté qu’en juin. Bien après qu’ait été prise la décision de déployer les VBHP, dont la livraison à l’armée de terre était intervenue en début d’année.