Crédits photos © SCH P. Hilaire / SIRPA Terre

Ancien officier dans les Forces Spéciales (13e RDP) puis à la DGSE, Georges Brau a dernièrement publié Mission Spéciale au Sahel aux éditions du Rocher. Ce cinquième opus plonge le lecteur dans une fiction, où bien sûr tout ressemblance avec la réalité est purement fortuite. Mais l’auteur reconnaît l’élaboration « d’une fiction qui se concrétise chaque jour et à travers de laquelle on comprend mieux la situation politico-militaire dans le Sahel ».

Mais à quoi servent les Forces Spéciales telles qu’on les découvre dans cet ouvrage ? « Le message à passer peut se résumer au mot pompier, où les FS viennent éteindre des brasiers qui s’allument dès que l’on tourne le dos. La compétence dans le Rens et dans l’Action font le reste autour de notre héros Paul ». Après nous avoir emmené au Tchad pour des opérations de renseignement et d’action, le personnage principal nous transporte sur un théâtre d’opération où plus de 1000 soldats français sont toujours engagés, un an et demi après le déclenchement de l’opération Serval.

C’est une zone plus large que les unités de renseignement et d’action du COS et de la DGSE continuent de silloner quotidiennement pour surveiller des mouvements djihadistes, intercepter des livraisons d’armes, libérer des otages. C’est sur cette dernière mission que Paul se concentre dans Mission Spéciale au Sahel.  « Dire que c’était prémonitoire serait presque naturel après le désengagement graduel de la France sur le terrain et du désir Touareg d’avoir son autonomie », ajoute l’auteur.

La suite, c’est pour bientôt et elle se déroulera en Syrie où Paul est déployé pour le compte de la DGSE pour fournir aux hautes autorités françaises des preuves de l’utilisation d’armes chimiques par les forces de Bachar Al Assad. A suivre. 

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Résumé de l’éditeur :

L’Armée française étant en partie militairement désengagée du territoire malien, ce roman anticipe sur les événements à redouter après les élections présidentielles. En l’occurrence sur une prise d’otages massive par un AQMI particulièrement revanchard contre ceux venus précédemment les chasser. 

Un acte terroriste semblable à celui du site gazier Algérien d’In Amenas et actuellement planifié par tous les Etats-majors internationaux pour, si besoin, réagir efficacement à pareille mésaventure. Déterminé à ne plus vouloir payer de rançons, mais toutefois soucieux de porter secours à ses ressortissants, exceptionnellement, l’Elysée s’autoriserait peut-être l’emploi d’agents contractuels pour résoudre à moindre frais et en free-lance ce type de problème. Ainsi mandatés, des spécialistes tenteront de rapidement « traiter » le problème en s’affranchissant des méthodes classiques, tout en n’engageant jamais la responsabilité de leurs commanditaires.

Mission Spéciale au Sahel. Georges Brau. 340 pages. 20€.