Crédits photos © Marine nationale (Archives)

A l’occasion de la journée de la marine russe, qui se déroule chaque année le dernier dimanche du mois de juillet, la marine russe a fait savoir que le deuxième porte-hélicoptères français sera basé en mer méditerranée, a indiqué le Moscow Times. De quoi renforcer l’inquiétude de certains observateurs dénonçant cette vente d’armement à la Russie prévue avant le déclenchement de la crise ukrainienne.

Le Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Vladivostok devrait être ainsi le navire amiral de la flotte russe en mer méditerranée. Pour autant, la France a souligné que sa livraison prévue en 2016 dépend du futur de la crise ukrainienne. Le premier, le Sébastopol, poursuit ses essais au large de Saint-Nazaire où 400 marins russes sont arrivés il y a quelques semaines pour être formés à son utilisation. Il doit être livré avant la fin de l’année.

Depuis la fin de la guerre froide, la marine russe maintient une présence permanente en mer méditerranée. Le cinquième escadron a fait mouvement en grande partie vers le port de Sébastopol, au début de l’année, lorsque la Crimée a été entièrement conquise par les forces russes. La flotte russe basée en Crimée doit prochainement recevoir de nouveau six frégates de classe Krivak, plusieurs corvettes de classe Buvan et six sous-marins Kilo. 

Le fait pour la Russie d’affirmer que le Vladivostok pourra être déployé en mer méditerranée est bien la preuve une fois de plus que la Russie entend profiter pleinement de ses futurs moyens de transport de troupes et de projections héliportées. Les porte-hélicoptères peuvent jouer effectivement un rôle majeur pour déployer un important volume de forces et de matériels en quelques heures. 

Rappelons que la France et la Russie ont signé un contrat, en 2011, portant sur la construction de deux porte-hélicoptères (BPC) pour un montant de 1,2 milliard d’euros. La crise ukrainienne et le crash du vol MH17 de la Malaysian Airlines ont ravivé les tensions diplomatiques. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne souhaitant notamment que Paris annule cette vente à Moscou.