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Berlin franchit le pas. C’est le Süddeutsche Zeitung qui a annoncé dans l’édition de ce jour que le ministre allemand de l’économie, Sigmar Gabriel, a annulé la réalisation d’un contrat déjà signé avec la Russie. Le montant global du contrat s’élevait à 100 millions d’euros. Il concernait la construction pour Rheinmetall d’un complexe d’entraînement pour l’armée russe dans la région de Volga. 30 000 soldats russes pouvaient y être formés chaque année, d’après les données officielles.
Une partie de la construction de ce centre était déjà effectuée. Déjà suspendu depuis le mois de mars, le contrat est donc désormais totalement interrompu par les autorités allemandes qui souhaitent ainsi marquer leur désapprobation face à la position russe en Ukraine. L’Europe et les Etats-Unis critiquent depuis plusieurs mois le soutien militaire russe envers les séparatistes de la République du Donbass. Une position affichée encore plus fermement depuis le crash du vol MH 17 de la Malaysian Airlines le mois dernier.
A cet effet, l’Union Européenne avait voté la semaine dernière une nouvelle série de sanctions à l’égard de la Russie non rétroactives. Ces sanctions ne concernent donc pas les contrats déjà signés. Mais cette décision unilatérale allemande démontre la position ferme affichée par Berlin et isole un peu plus la France qui doit honorer un contrat – certes beaucoup plus important de plus d’un milliard d’euros – pour livrer deux porte-hélicoptères à la Russie. Le premier BPC Vladivostok doit être livré avant la fin de l’année.