Crédits photos © AFSOC / USSOCOM
Le Pentagone a révélé que l’USSOCOM, l’état-major des Forces Spéciales américaines, a déclenché une opération spéciale cet été pour tenter d’exfiltrer le journaliste James Foley. Plusieurs renseignements permettaient de penser que l’otage avait été localisé, en vain.
L’opération s’est déroulée avec l’autorisation de Barack Obama. Plusieurs dizaines d’hommes des Forces Spéciales se sont alors infiltrés en territoire syrien à bord d’hélicoptères sous la protection d’aéronefs de l’US Air Force. Ce type d’opération peut effectivement se dérouler avec l’appui d’avions type F-15 ou AC-130 de l’Air Force. D’après le Washington Post, les hélicoptères qui ont été utilisés sont des Black Hawk modifiés (MH-60K ou MH-60L) mis en oeuvre par le 160th Special Operations Aviation Regiment.
Après avoir été parachutés aux abords d’un compound des djihadistes de l’EIIL, les militaires américains ont engagé le combat et tué beaucoup de combattants djihadistes, d’après le Pentagone. Mais l’otage ne se trouvait pas à cet endroit. Toujours d’après les hauts responsables militaires américains cités par différents médias outre-atlantique, tout est allé très vite. Les militaires se sont exfiltrés à l’aide d’hélicoptères. Au cours de cette exfiltration, un appareil a été touché par un tir. Il a pris feu et un pilote a été légèrement blessé. Aucun homme déployé au sol n’a été blessé. Les soldats américains ont donc du se replier sans pouvoir récupérer l’otage.
Le Pentagone a décidé de révéler l’existence de cette opération après que les djihadistes aient décapité l’otage et mis en scène sa mort macabre dans une vidéo diffusée sur internet. Cette mission de la dernière chance visait à libérer plusieurs otages. Depuis la mort de James Foley, plusieurs journalistes français ont confié avoir été retenu prisonnier avec le reporter américain, dont Didier François et Nicolas Hénin.
Edit : D’après le New York Times, une vingtaine d’hommes de la Delta Force ont conduit ce raid en Syrie. La Delta Force est basé depuis plusieurs années dans la région, notamment au Liban.