Propos recueillis par Murielle Delaporte —

“Avoir une longueur d’avance”

Depuis son arrivée à la tête de DCI, Jean-Michel Palagos n’a eu de cesse de consolider les acquis de l’ETI qu’il dirige : “je me suis efforcé au cours de ces neuf premiers mois de réinstaller DCI sur ses fondamentaux, d’une part en resoudant les liens avec le ministère de la défense et les armées, et d’autre part, en me rendant dans toutes les antennes que nous avons dans différents pays. Il ne se passe pas un mois sans que je ne me déplace à l’étranger au moins deux fois et j’ai déjà usé un passeport en neuf mois”, notait le président de DCI lors d’un entretien réalisé pendant le Salon Euronaval en octobre dernier.

Si 2014 est marquée par une réaffirmation des fondamentaux de l’entreprise, 2015 doit être l’année du renouvellement et se placer dans une dynamique tournée vers l’avenir. “Ce changement d’ambition constitue un véritable appel d’air correspondant à une réelle attente de la part des salariés de DCI”, souligne Julia Maris, de retour au sein de la société depuis le printemps dernier au poste de directeur général afin d’aider Jean-Michel Palagos dans la mise en œuvre de cette démarche ambitieuse. Celle-ci se caractérise à la fois par une stratégie pays renouant notamment avec l’Amérique latine, mais aussi par la définition de nouveaux axes de développement porteurs de savoir-faire à partager.

Le bilan 2014 comporte ainsi déjà la tenue de l’exercice de Cyberdéfense “Defnet” réalisé avec le ministère de la défense le mois dernier et considéré par ce dernier comme une réussite, car monté en l’espace de deux mois seulement (1). Autre succès effectif : la signature prévue début décembre d’un partenariat avec le Service de santé des armées. Les jalons ont récemment été posés pour qu’il en soit de même avec le Service des essences, dont le taux de déploiement en OPEX a atteint 30% de ses effectifs pendant Serval et dont la réduction d’effectifs se poursuit.

Proposer les savoir-faire français à l’export nécessite, de l’avis du président de DCI, de recruter les meilleurs, tel ce commandant de la Marine nationale, premier commandant de FREMM, qui vient de rejoindre les rangs de la société. D’où une stratégie cherchant à « sortir des schémas connus de formation » et à développer les innovations en matière d’ingénierie de formation (simulation ; e-learning ; serious games). Le but, pour Jean-Michel Palagos est d’ « avoir une longueur d’avance (…) pour que DCI soit tourné vers l’avenir et de faire briller les yeux des jeunes que nous formons »…

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(1) A noter la présence de DCI au Forum international de la Cybersécurité (FIC ) à Lille les 20 et 21 janvier prochains.