Par Jean-Marc Tanguy, journaliste —

Navocéan (70% DCI, 30% Piriou) a en partie gagné son pari : l’Almak, un navire de formation maritime, a commencé ses “corvettes” (semaines à la mer, du lundi au vendredi midi, pour environ une centaine d’heures) en octobre 2013 et a rempli sans difficultés les coursives, la première année.  Un équipage de huit marins encadrent 15 à 16 stagiaires pendant chaque “corvette”, une semaine de mer qui commence le lundi et se termine le vendredi midi. Un cadet effectuera 12 corvettes pendant ses deux années de formation.

L’entretien courant du navire est réalisé chez Piriou, à Concarneau, pendant le weeekend. Une formule qui contribue à l’exceptionnelle disponbilité de l’Almak : au terme d’une année d’activité, aucune sortie n’a été annulée pour raison technique, souligneDCI, et une centaine d’officiers ont été formés. Libyiens, Qatariens, Koweitiens (premier à adhérer au concept), et même Saoudiens cet été : ils ont profité d’un créneau de six semaines laissé vacant.

S’il fallait intensifier le travail, il faudrait constituer un deuxième équipage, puisque dans la marine marchande l’embarquement est limité à 180 jours. Le capitaine reconnaît que le personnel est difficile à trouver, puisque pour l’instant, Navocéan privilégie les personnels issus de la marine, qui n’ont pas, la plupart du temps, les qualifications pour opérer des navires marchands.

En plus de la formation en passerelle, l’Almak pourrait aussi servir à former des plongeurs (un caisson de décompression est disponible), ou à l’action de l’état en mer (AEM). Des marchés de ce type sont discernables dans le Golfe de Guinée, où pour l’instant la marine forme ses homologues localement.

>> Crédit photo : http://www.groupedci.com/fr/almak