Portrait du lieutenant de réserve Guillaume D. (armée de Terre)

1/ Pouvez-vous vous présenter succinctement ?

Guillaume, 33 ans, 4 enfants, enseignant chercheur dans le domaine de la sécurité globale et de la gestion de crise.

2/ Quelles ont été vos motivations pour rejoindre la réserve opérationnelle ?

J’ai toujours eu le goût de servir. J’ai trouvé avec la réserve opérationnel un environnement riche, chargé de sens et d’histoire. C’est également un cadre d’action bienveillant et exigeant, au sein duquel je peux mettre à profit les compétences développées dans le cadre de mon activité professionnelle. J’ai très vite acquis la conviction que la réserve correspondait à un engagement utile que je souhaite réaliser.

3/ Depuis combien de temps servez-vous dans la réserve ?

5 ans

4/ Quelle est votre disponibilité annuelle ?

30 à 40 jours par an, sans les périodes de formation.

5/ Est-il facile de concilier vie professionnelle, réserve opérationnelle et vie familiale ?

C’est un challenge. C’est un équilibre à trouver, ou chaque dimension à son importance. Ce qui est intéressant, c’est que les dimensions se complètent, chacune enrichissant les autres. Ce ne sont pas seulement les compétences acquises qui font grandir, mais la richesse des relations développées.

6/ Qu’attendez-vous de votre engagement dans la réserve opérationnelle de premier niveau ?

L’engagement qui m’anime est celui d’être utile pour la collectivité, et exemplaire pour les générations qui vont nous suivre. il doit être générateur de sens pour ma famille, mon entourage, et la société au sein duquel il prend place.

7/ Pour vous, quelle stratégie doit être adoptée pour favoriser une réserve interarmées d’excellence

Le monde qui s’ouvre semble mettre notre société aux défis du développement, durable et éthique, et de la cohésion, sociale et générationnelle. Dans ce monde, la réserve à un véritable rôle à jouer. Elle doit être un repère fort de la société, un des piliers de ce fameux lien armée nation. La stratégie est en deux temps.
Elle doit tout d’abord être attractive, et favoriser l’engagement à servir dans la réserve. A titre d’exemple, les universités diplôment chaque année de nombreux étudiants aux profils intéressants, notamment sur le champ des nouvelles technologies. Le lien armée université pourrait être largement développé.
Dès l’engagement formalisé, l’action du réserviste doit être davantage profilée au regard des profils individuels et des postes occupés. Les bureaux d’accompagnement à l’emploi de la réserve sont pour cela des outils précieux, notamment lorsqu’ils sont présents au plus bas niveau d’actions, régimentaire ou état-major.
Enfin, il est souhaitable d’inscrire le réserviste dans un temps long, en proposant des montées en compétences, ou encore des mobilités thématiques ou géographiques, en fonction des objectifs et des contributions de chacun. Une réserve efficace est une réserve qui permet d’inscrire l’armée au cœur de la société. Elle donne du sens à l’engagement, tout en tirant partie des potentialités présentes dans la société civile.

 

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