(Source : Centre de doctrine et d’enseignement du commandement militaire de l’armée de Terre –  lieutenant-colonel Georges Housset) –  Les armées révolutionnaires de 1792 et la Grande Armée napoléonienne tiennent-elles leur force de leur technologie ?

Depuis la fin de la guerre de Sept ans (1763) jusqu’à l’enclenchement des guerres de la Révolution, on assiste, notamment en France, à un extraordinaire bouillonnement d’idées, favorisé par vingt-neuf années de paix, si l’on excepte l’épisode américain. Au cours de cette période dite « des Lumières », tandis que des militaires réfléchissent sur l’art de faire la guerre, des mathématiciens, des astronomes, des physiciens…découvrent, inventent et bâtissent des sciences nouvelles. Les révolutionnaires de 1789 ne tardent pas à s’accaparer ce foisonnement de « compétences » qui regroupe d’innombrables inventeurs, penseurs et créateurs. Ces derniers sont mis au service d’un pouvoir politique, à la recherche d’améliorations d’un outil militaire qui doit permettre d’assurer l’assise de la jeune République devant laquelle se dresse l’Europe entière. Cet « appel aux savants » est formalisé dès la première réunion du Comité de salut public, le 9 avril 1793. En effet, au cours de ladite séance, il est créé une commission de « chimistes et de mécaniciens » destinée à chercher et à éprouver de nouveaux moyens destinés à la défense de la Nation : c’est la première commission scientifique et technique de la défense.

Pourtant, à y regarder de plus près, on observe que si les phalanges révolutionnaires utilisent toute la panoplie des moyens technologiques militaires disponibles, imitées en cela par le jeune Bonaparte, puis par l’Empereur, sans rechigner au désir de l’innovation, dans leur ensemble les guerres de la Révolution et de l’Empire ne sont pas des guerres hautement technologiques.

De ce constat, qu’il reste à démontrer, naît une sorte de paradoxe. (…)

 

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