Partenariat UTT / Sous la direction de Romain Petit – Lancée le 19 septembre 2014 l’opération Chammal est le nom de code donné au volet français de l’opération interalliée  « Inherent Resolve » (OIR) qui rassemble plus de 70 nations et 5 organisations.

Chammal témoigne de l’adaptation du modèle stratégique français aux nouveaux visages de la conflictualité. Pour diverses raisons (économiques, multiplicité des risques, hybridité́ des conflits, asymétrie de l’adversaire…), l’empreinte terrestre des déploiements tend à se réduire, les moyens mis en œuvre s’adaptant au caractère mouvant de la menace.

 De facto, les missions confiées à Chammal ont évoluées dans le temps pour finir par tenir en deux concepts d’emploi que sont l’appui et la formation. Dans ce contexte, l’emploi de l’arme aérienne combinée à l’action des forces spéciales s’affirment comme une solution adaptée au traitement de la menace terroriste dans certaines zones du monde tel celle du Levant. Ces solutions permettent d’agir au cœur des conflits hybrides dans lesquels nos armées sont de plus en plus engagées. L’actuelle évolution de l’opération Barkhane semble également militer en ce sens notamment avec la montée en puissance de la Task Force Takuba et la poursuite de missions de formation des militaires membres du G5 Sahel.

L’armée française continue sa mue en s’adaptant en continu à une conflictualité de plus en plus complexe. Dans un contexte d’asymétrie et d’hybridité affirmé, gagner la guerre ne suffit plus, il s’agit surtout de gagner la paix et de réussir à promouvoir des modèles de stabilisation économico-politiques pouvant endiguer la prolifération des groupes armés terroristes. A l’heure où le destin de l’Afghanistan bascule, l’analyse de la conduite de l’opération Chammal constitue un champ d’investigation et de retour d’expérience. L’étude conduite par 4 étudiants de l’UTT du Master ISMGA consacrée à l’Opération Chammal constitue une analyse intéressante pour comprendre certaines des caractéristiques de la conflictualité actuelle et à venir.

Des étudiants de Master de l’université de technologie de Troyes (UTT) dont les noms suivent ont étudié cette opération extérieure dans le cadre d’un projet de recherche au sein d’un séminaire semestriel de géopolitique dirigé par le docteur Romain Petit, historien, chercheur associé et enseignant au sein de l’UTT et notamment analyste au sein de notre revue.

Les auteurs 

Bornet Tanguy: sous-officier de réserve de la Gendarmerie nationale et étudiant en deuxième année du Master Risques et Environnement, parcours Ingénierie et Mangement en Sécurité Globale Appliquée, au sein de l’Université de Technologie de Troyes.

Blanrue Julien : alternant un stage chez PwC et étudiant en deuxième année de Master en sécurité globale et gestion des crises au sein du Master Risques et Environnement, parcours Ingénierie et Mangement en Sécurité Globale Appliquée, à l’Université de Technologie de Troyes.

Guilleux Quentin: équipier secouriste au sein de la Croix-Rouge Française, sous-officier de réserve de la Gendarmerie nationale et  étudiant en deuxième année du Master Risques et Environnement, parcours Ingénierie et Mangement en Sécurité Globale Appliquée, au sein de l’Université de Technologie de Troyes.

Jaouen Chloé: étudiante en deuxième année de Master Risques et Environnement, parcours Ingénierie et Mangement en Sécurité Globale Appliquée, au sein de l’Université de Technologie de Troyes.

 *** Pour accéder au mémoire: RAPPORT-HTO7-OPERATION-CHAMMAL-UTT (3)

Illustration telle que reproduite sur le site: https://www.defense.gouv.fr/operations/monde/grand-levant/chammal/breves/chammal-un-nouveau-symbole-pour-l-operation-francaise-au-levant