(Source : Valeurs actuelles – Jean-Michel Demetz) –  Hommage : quatre mille pilotes alliés leur doivent la vie

La grande histoire les a négligés. Mais ils furent des dizaines de milliers, Français anonymes, à porter secours aux aviateurs alliés abattus au-dessus de l’Hexagone, pendant l’Occupation.

Cette nuit du 11 septembre 1941, P. F. Allen, pilote de la Royal Air Force (RAF), ne l’oubliera jamais. Alors qu’il survole l’est de la France, de retour d’une mission de bombardement sur l’Allemagne, l’un des deux moteurs de son appareil, un Vickers Wellington, commence à crachoter. Le pilote estime que son avion ne tiendra pas jusqu’à la côte britannique. Il décide alors de se poser en catastrophe sur une petite colline, près des Riceys, un village connu pour son champagne et son rosé, au sud-est de Troyes. (…)

Dans son livre Tombés du ciel, Claire Andrieu retrace, dans une enquête passionnante, le sort de ces pilotes britanniques et américains. Elle insiste sur l’importance de l’aide fournie par la population aux aviateurs alliés abattus entre 1940 et 1945. A rebours d’une historiographie encline à voir la population française comme opportuniste et peu résistante, cette historienne aboutit, après le dépouillement et l’analyse des archives militaires du Royaume-Uni et des États-Unis, à une conclusion inverse à ce qui s’est beaucoup répété : durant l’Occupation, « l’aide locale aux Alliés a été un phénomène de masse ».

Quelque 17 000 helpers (les “aidants”), selon la terminologie anglaise, ont été reconnus et remerciés par les autorités britanniques au lendemain de la guerre. Les Américains en ont recensé un nombre équivalent. (…)

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Photo : Aviateurs britanniques hébergés par des membres de la famille Fillerin, à Renty, au sud de Calais. Cette famille se fera connaître dans la Résistance. Photo © La Coupole Centre d’Histoire du Nord-Pas-de-Calais, telle que publiée dans ibid