Crédits photos © EMA / Armée de Terre
L’armée française a renforcé son dispositif dans le nord du pays.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’est exprimé hier à ce sujet sur France 5. « La France a renforcé son dispositif dans le nord du Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, répondant aux alertes sur le retour de groupes djihadistes dans cette zone », a-t-il expliqué.
Depuis quelques semaines et quelques mois, les groupes djihadistes ont effectivement accentué leurs attaques sporadiques difficilement prévisibles. Attaque en moto, attentat suicide, explosion de mine sur des véhicules de la MINUSMA et de l’armée malienne. Les harcèlement des djihadistes risquent de se poursuivre et de s’accentuer.
C’est pour pallier à ce phénomène de recrudescence des attaques islamistes dans le nord du Mali que la force française Barkhane multiplie les opérations de fouille et d’arrestations au-delà même du territoire malien. Au début du mois de septembre, 400 militaires français étaient engagés dans une importante mission dans le massif du Tigharghar. Ce même mois, les Forces Spéciales ont conduit deux opérations permettant d’arrêter plusieurs terroristes (voir notre post).
Plus récemment, une opération héliportée a permis la semaine dernière de stopper un convoi djihadiste dans le nord du Niger. Des hélicoptères de combat français ont ouvert le feu sur des véhicules djihadistes qui transportaient des armes et qui étaient en provenance du sud de la Libye. Des commandos français ont alors été débarqués pour arrêter plusieurs islamistes.
Ce type d’opération risque de se multiplier pour contrecarrer les vélléités djihadistes dans le Sahel. Elle demande des moyens importants aussi bien en terme de ressources humaines que techniques (drones, avions, hélicoptères). C’est dans cette optique que le prépositionnement des forces constitue un enjeu majeur dans le bon déroulement de ces opérations, à l’image de la nouvelle base française construite au Niger (voir notre post).