Crédits photos © ECPAD (Archives Afghanistan)
L’externalisation est un sujet souvent méconnu y compris de la part des militaires et pourtant elle englobe aujourd’hui une part grandissante de l’activité des armées. Tel est le sujet d’un récent rapport parlementaire très intéressant. Externaliser certains moyens fait partie des objectifs fixées par les deux derniers Livre Blanc pour dégager des économies budgétaires. Gestion de la flotte d’avions écoles de l’armée de l’air, sécurisation des réseaux informatiques, organisation des repas à l’ordinaire, maintien en état des véhicules du ministère de la Défense. Les activités externalisées par le ministère de la Défense sont aujourd’hui nombreuses.
C’est également le cas en OPEX. En 2013, 147,8 millions ont permis de financer des missions de soutien et de transport stratégique externalisées à des sociétés uniquement pour le Mali. Entre Bamako et Gao, une partie de l’acheminement du fret et des soldats est ainsi assurée par des moyens aériens civils. Des porte-engins et des porte-conteneurs ont également loués à Gao. Plus sensible encore, la Direction du Renseignement Militaire a loué un avion auprès de la société luxembourgeoise CAE Aviation pour réaliser des missions ISR dans le nord du pays.
Afin de rendre les procédures d’externalisation plus souples, c’est dans cette idée qu’a été crée le Centre du Soutien des Opérations et des Acheminements (CSOA) sur lequel on peut lire un dossier complet sur notre site. Les parlementaires qui se sont intéressés au sujet notent néanmoins la nécessité de conserver un savoir-faire lié au soutien et à la logistique des forces en situation dégradée, malgré des budgets en baisse. Ils souhaitent aussi davantage de coopération européenne en la matière pour éviter trop de dépendance à l’égard de certaines sociétés privées.