Crédits photos © Marine nationale / Archives

Le chef d’état-major de la marine a été auditionné par les députés de la commission de la défense nationale et des forces armées. 

Dans le cadre de l’application de LPM, l’amiral Bernard Rogel a été auditionné par les parlementaires qui traitent des thématiques de défense au sein de l’Assemblée Nationale. Au cours de cette audition dont on peut lire l’intégralité ici, le CEMM a dressé un bilan de l’état de la marine nationale en pleine restructuration.

Touchée comme chacune des armées, la marine perd effectivement 5 bâtiments de guerre, un site à Strasbourg et une base navale à Anglet (voir notre post). L’amiral Rogel a précisé que la marine perd aussi 12 avions (Super Etendard Modernisés) et hélicoptères (Alouette III, Lynx, Panther).

Du point de vue des ressources humaines, la marine est en train de perdre concrètement 1800 postes. « Il est important que le chiffre […] ne soit pas dépassé », a-t-il confié devant les députés. Ajoutant que « cet effort soit lissé dans le temps. Le calcul de cette réduction a pris en compte l’arrivée d’équipages optimisés, avec le passage de frégates de 250 personnes à des frégates de cent ou cent vingt personnes. Ces frégates aux équipages optimisés arriveront plutôt en fin de période ; il ne faut donc pas exiger tous les efforts dès le début ».

Autres chiffres pertinents sur l’activité opérationnelle des marins, ceux-ci continuent à passer 86 jours en moyenne en mer chaque année. Les BPC affichent une disponibilité de 90% contre 76% pour les frégates. L’amiral Rogel a expliqué que « notre difficulté porte davantage sur le MCO aéronautique ».

Actuellement, « 6000 marins et 45 bâtiments sont en mer ». la marine concentre une partie de ses moyens depuis plusieurs mois autour de la région Syrie-Irak. Le déploiement du Dupuy de Lôme fournit beaucoup de renseignements technique, « la mission en mer Noire est tout autant orientée vers l’Irak que vers l’Ukraine ».

La marine déploie un bâtiment au large de la Syrie depuis trois ou quatre ans. Le CEMM reconnaît que les opérations en Irak peuvent durer plusieurs années. « Je pense que l’opération en Irak s’inscrira dans la durée. C’est en tout cas ce à quoi nous nous préparons ». A ce sujet, le porte-avions Charles de Gaulle « est prêt à partir ».

Au Mali, un Atlantique 2 et des commandos marine poursuivent leur participation au sein de l’opération Barkhane qui couvre tout le Sahel. Les Forces Spéciales fournissent des spécialistes indispensables pour tracer et stopper les convois djihadistes dans le désert sahélien (votre notre post).