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Des extraits de mon livre “L’affaire Edward Snowden, une rupture stratégique” publiés sur Atlantico.

Quelques bons extraits de mon livre sur l’affaire Snowden coécrit avec Olivier Kempf aux éditions Economica sont en ligne sur le site d’Atlantico, comme on peut le lire ici. Les extraits en question mettent en exergue le programme PRISM de la NSA, révélé par Edward Snowden le 6 juin 2013 à travers un article du Guardian écrit par Glenn Greenwald, ainsi que la surprise stratégique que ce scandale a provoqué pour la première fois dans l’Histoire du renseignement technique. Le deuxième extrait sera en ligne demain sur le site Atlantico.fr.

Premier extrait : 

PRISM, la cheville ouvrière

En physique, le prisme est un bloc de verre taillé de façon à difracter la lumière d’une certaine manière. PRISM agit avec la même logique. Lorsque l’accord est donné par l’unité Targeting and Mission Management (S343) pour aspirer un flux de données, PRISM opère de façon automatisée. Un logiciel Pintaura autogère cette opération en accordant des codes (P1, P2, P3) pour chaque support depuis lequel la donnée est extraite, respectivement Facebook, Microsoft et Google.

Un logiciel Unified Targeting Tool agit ensuite comme un moteur de recherche pour rechercher un élément précis dans cette masse de données. Les personnels de la NSA disposant d’un accès à PRISM peuvent alors y puiser des informations en tapant simplement un nom ou une adresse email. Les métadonnées stockées par PRISM se chiffrent en millions. Les documents d’Edward Snowden montrent que 117 675 noms de personnes surveillées par la NSA soupçonnés d’intervenir dans des activités terroristes étaient répertoriés au sein de PRISM, le 5 avril 2013.