Murielle Delaporte – En 2008, les attentats de Bombay avaient conduit nos forces de sécurité à se préparer à l’éventualité de ce type de scénario sur le territoire français : c’est malheureusement chose faite en dépit des actions menées au cours de ces dernières années pour y faire face, car cette menace sourde et asymétrique immergée au sein de nos sociétés est certainement la plus difficile à combattre de par sa nature polymorphe et sa capacité d’adaptation.
Ce que les attentats contre Charlie Hebdo n’avaient pas pu faire, ceux de la nuit dernière l’ont réalisé : les terroristes de Daesch, de l’avis des responsables et des experts en matière de sécurité nationale, sont organisés de telle manière qu’ils tirent les leçons de leurs actions extrêmement rapidement pour continuer à affiner leur spirale de l’horreur, dont l’objectif est de tuer pour tuer et terroriser ceux qui s’opposent à leur dessein hégémonique d’un Califat mondial.
Nous publions ci-dessous à titre informatif l’entretien que nous avions mené auprès du Patron de la Force d’intervention de la police nationale, Amaury de Hauteclocque, interview que nous avions publiée voici quatre ans dans le cadre de notre numéro Milipol de 2011 et qui retrace les leçons retenues de la tragédie de Bombay, lesquelles furent à l’origine de la création de la FIPN.
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Crédit photo: AFP (www.journaldemontreal.com)
