(par Jean-Marc Tanguy) – Le 5 janvier dernier, la France a transmis aux Pays-Bas les clés du détachement OTAN de police du ciel, tenu depuis la fin août à Siaulai (Lituanie). La France a réalisé 23 décollages sur alerte, exclusivement sur des avions russes. Côté soutien, un tel détachement mobilise 100 militaires, dont une demi-douzaine du service de santé des armées et du service des essences des armées (SEA). Ce dernier déploie une capacité d’analyse des produits pétroliers, mais aucun problème particulier n’a été noté : les Lituaniens ont installé un dépôt ultra-moderne.
La disponibilité des quatre Mirage 2000-5 de l’escadron 1 / 1 Cigognes de Luxeuil a été proche de 100%. Chaque vol se faisait avec des obus bons de guerre, des missiles MICA à guidage radar et infrarouges, et le lot de contre-mesures. Huit « pétafs » (armuriers) veillaient au grain de ce côté-là. Il a seulement fallu extraire un siège éjectable (de la responsabilité des petafs, du fait de la pyrotechnie présente) de son logement, pour enlever un élément qui avait glissé en dessous.
C’est un spécialiste issu du GAAO (groupement aérien d’appui aux opérations) qui se charge de la logistique. A lui de faire rentrer, désormais, les 231 tonnes de fret, soit 830 m3, nécessaires au fonctionnement pendant quatre mois. En comprenant les militaires du détachement, 12 vols militaires auront été nécessaires, pour amener et rapatrier le tout. Les Français ont fourni quatre vols (deux d’Atlas, un de Transall, et un d’Hercules, le 6 janvier), les Lituaniens se chargeant des huit restants avec leurs C-27J.