Alors qu’Euronaval s’apprête à ouvrir ses portes demain jusqu’au vendredi 26 octobre au Parc des expositions du Bourget, cette cinquantième édition semble marquée du sceau du renouveau dès sa conférence inaugurale organisée à la Maison de la Chimie ce matin.
Une présence importante par le nombre des auditeurs, mais aussi par l’intervention de nombre de chefs militaires tant français qu’étrangers, qu’il s’agisse du Vice-amiral d’Escadre Patrick Hébrard aujourd hui chargé de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique, mais aussi du Vice-amiral Rainer Brinkmann, numéro deux de la flotte allemande, du Commodore Steve Allen, chef d’état-major adjoint de la Royal Navy , ou encore du Vice-amiral d’Escadre Denis Béraud, actuellement Major général de la Marine.
C’est ce dernier, qui, reprenant l’une des priorités établies par le « Plan Mercator : projection vers 2030 » récemment annoncé par le Chef d’état-major de la Marine nationale, a appelé nos Marins à « sentir la poudre », c’est-à-dire faire en sorte que ces derniers aient les moyens nécessaires pour un entraînement basé sur des tirs réguliers et des stocks de munitions suffisants. Une Marine de combat aguerrie capable de faire face aux menaces croissantes qui pèsent aux portes du Grand large.
C’est une véritable prise de conscience annoncée haut et fort comme un signal d’alarme qui ressort des présentations de ces responsables de marines européennes : qu’il s’agisse de la remontée en puissance d’une marine allemande qui depuis la Seconde guerre mondiale s’insère dans le dispositif de l’OTAN afin de contrer aujourd’hui des menaces venant du flanc nord, ou du Royaume Uni qui revient en force à bord du Queen Elizabeth, ou de la France qui bien qu’opérationnelle sur de nombreux fronts depuis des années souffre du manque de régénération de sa flotte.
Aujourd’hui grâce à la nouvelle loi de programmation, l’« horizon s’éclaircit », ainsi que le souligne le Vice-amiral d’Escadre Béraud, mais de nombreux défis restent à relever, tant par la multiplication des acteurs navals que par les ruptures technologiques qu’apporte avec lui le « tsunami de la mer numérique », selon l’expression utilisée par Hervé Guillou, Président de Naval Group, dans son discours d’inauguration ce matin.
Autant de sujets que cette semaine Euronaval s’apprête à traiter dans une dynamique collaborative qui a induit ces cinquante années de succès.

 

Crédit photo: Vice-amiral d’Escadre Béraud  © Marine nationale (http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_beraud.htm)