(Par Julien Heckler – Mémoire de recherche Master II Ingénierie et Management en Sécurité Globale et Appliquée (IMSGA) / Université Technologique de Troyes (UTT) – 2019-2020) – La place prépondérante des armées face à des missions de sécurité globale en France

NDLR : Si la pandémie actuelle met en avant de façon très publique le rôle de soutien des Armées en cas de crise et/ou de catastrophe naturelle, il a paru utile de replacer cette mission dans le contexte de son action au fil du temps. Ce mémoire propose un tour d’horizon du cadre et de l’étendue de cette dernière dans le cadre de missions de sécurité globale : nous en publions ici un extrait, ainsi que la version numérique de la totalité du travail de Julien Heckler, étudiant à l’Université technologique de Troyes (UTT).

 

Extrait

 

ACTEURS DETERMINANTS DE LA CAPACITÉ DE RESILIENCE DE LA NATION EN CAS DE CATASTROPHE MAJEURE

a. Force terrestre : outils polyvalents de protection des populations

L’armée ne dispose pas toujours des moyens spécifiquement dédiés à la défense civile en dehors des forces prépondérantes que nous venons de présenter. Toutefois, les catastrophes naturelles s’abattant sur le territoire et impactant les réseaux (électrique, eaux), la destruction des  infrastructures routières et ferroviaires ou de sites industriels ayant des conséquences écologiques de plus en plus complexes, entraînent les unités des forces conventionnelles à mettre en oeuvre un large panel de compétences et de capacités localement et ponctuellement et pouvant concourir à des missions de sécurité civile. Le caractère discipliné, hiérarchisé et autonome permet de mettre très rapidement des moyens en place comme par exemple des transmissions, des moyens du génie pour rétablir des réseaux et des axes, des embarcations, des moyens aériens mais également des moyens humains en nombre pour exercer diverses missions. L’ensemble des régiments pouvant conquérir à cette protection, néanmoins, en fonction de leurs spécialités pouvant être déployés sur le terrain, fait l’objet d’un regard particulier. En effet, les interventions à caractère Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique (NRBC) pourront être réalisées au travers le déploiement des unités de décontamination, de contrôle et de détection par le 2e Régiment de Dragon (RD) de la 3e Division et du Régiment MÉDicale (RMED) prenant en charge les blessés contaminés au travers de l’Unité Médicale de Décontamination des Armées (UMDA). Il en est de même pour les missions de recherche et de sauvetage par le Centre de Coordination et de Sauvetage (CCS).

L’Armée de l’Air assure notamment la direction générale des opérations de recherche et de sauvetage des aéronefs en détresse. Cette mission singulière s’exerce au profit de tous les usagers de l’espace aérien, quelles que soient leur origine et affiliation, privées et étatiques. Basé à Lyon Mont Verdun, le CCS assure la recherche et le sauvetage des aéronefs et veille en permanence aux fréquences de détresse. Il assiste également les aéronefs civils et militaires (français et étrangers) qui se trouvent en difficulté. Sous les ordres de la Haute Autorité de Défense Aérienne (HADA), le CCS coordonne les actions de recherche et de secours aux victimes d’accidents aériens. Pour y parvenir, le centre dispose de moyens en alerte 24h/24.

b. Les différentes participations des armées dans des missions de sécurité civile

Les acteurs militaires permanents de la sécurité civile ainsi que les forces conventionnelles agissent en tout temps sur le territoire. Dans le cadre d’un événement de grande ampleur, les armées sont pratiquement les seules à pouvoir fournir un appui couvrant tous les volets d’une crise. Souvenons-nous des tempêtes de 1999 ou en seulement quinze jours seront déployés pas moins de 8500 militaires et 56 hélicoptères dans une soixantaine de départements français.  (…)

 

Lire ce mémoire de fin d’études dans sa totalité >>> Mémoire Julien HECKLER -La place preponderante des armees face à des missions de sécurite globale en France

Illustration © couverture, ibid