Par Frédéric Lert – Le 2 juillet dernier, une page s’est tournée sur la base aérienne 705 avec une ultime cérémonie de macaronage au sein de l’Ecole d’aviation de chasse (EAC). Si la base aérienne perd ses activités aéronautiques et ses Alphajet, elle n’en continue pas moins à vivre et à prospérer…

Le coup d’envoi des cérémonies aurait du être donné le 14 mai 2020 au cours d’une journée de célébration en présence de VIP et des ambassadeurs de l’armée de l’Air – Patrouille de France et Rafale solo display en particulier -. Le COVID eu finalement raison de ces préparatifs et l’Ecole d’aviation de chasse (EAC) située sur la base aérienne de Tours a ralenti ses activités dans la plus grande discrétion, jusqu’à la très symbolique mission du 5 juin dernier : ce jour là, un box de quatre Alphajet a été envoyé pour survoler une dernière fois quelques communes emblématiques de la région, telles que Saumur et Cinq-Mars-la-Pile, ainsi que le château de Villandry. Le 2 juillet suivant, douze pilotes et six navigateurs de combat, étaient macaronés en présence du général Lavigne, chef d’état major de l’armée de l’Air.
Fin d’une époque et quasi fin de l’activité aéronautique militaire sur la BA705, l’EAC ayant transféré son activité deux cent cinquante kilomètres plus au sud, sur la base aérienne 709 de Cognac. Ce transfert sera officialisé le 17 septembre prochain et les futurs pilotes de chasse y suivront dorénavant, à bord des très modernes Pilatus PC21, la phase III de leur formation1.
Plus qu’une page qui se tourne, c’est un livre entier qui se referme : l’EAC s’était installée en Touraine en 1961 et les Alphajet y avaient remplacé les T-33 à partir de 1979. Les cinq derniers biplaces encore basés à Tours au début de l’été ont depuis rejoint la base de Cazaux et sa 8ème escadre de chasse, ainsi que la base de Rochefort comme matériel d’instruction. Un avion devrait enfin se retrouver en stèle à l’entrée de la base.

On le comprend facilement, l’Escadron de Soutien Technique Aéronautique (ESTA) 15.314 « Val de Loire », qui avait pour mission l’entretien et la mise en oeuvre des avions au profit de l’EAC, a été concerné au premier chef par la manœuvre logistique née du transfert d’activité2.

 

 

1 A paraître dans le prochain numéro de notre revue Opérationnels SLDS un article sur ce sujet.

2 Lire la suite de cet article sur l’évolution de l’ESTA 15.314 dans ce même numéro de rentrée 2020.

 

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Photo 1 © Sirpa Air,  juin 2020

Photos diaporama © Frédéric Lert, 2017