Par Murielle Delaporte –  Dans un article publié le 19 avril 2022 dans le Los Angeles Times et intitulé “A Goldrush in the deep sea raises questions about the authority charged with protecting it” (et que l’on peut traduire ainsi : « Une ruée vers l’or en mer dans la profondeur des océans met en cause l’autorité chargée de sa protection »)[1], les auteurs Todd Woody et Evan Halper soulignent le nouvel engouement pour l’exploitation minière des fonds marins. Celui-ci est notamment motivé par l’existence de minerais susceptibles d’être exploités dans les batteries des nouvelles générations de voitures électriques et rendu possible par le développement de robots conçus à cet effet.

Ils en appellent à l’autorité de l’autorité internationale des fonds marins pour jouer son rôle de régulateur.

A propos de cette dernière, on peut en lire la description suivante redigée par son secrétaire général, Michael Lodge, sur le site des Nations Unies[2] :

« Après l’euphorie initiale des années 1970, la chute des cours des métaux, associée à un accès relativement facile aux minéraux dans le monde en développement, a provoqué une perte de l’intérêt pour les activités d’exploitation minière des fonds marins. Il faudra attendre 24 ans pour que le mécanisme proposé par l’Assemblée générale se concrétise sous la forme de l’Autorité internationale des fonds marins, une organisation au sein du système des Nations Unies, dont le siège se trouve à Kingston, en Jamaïque. Tous les États parties à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer sont membres de l’Autorité qui est composée de 168 membres, dont l’Union européenne. L’Autorité est l’une des trois institutions internationales établies par la Convention, les deux autres étant la Commission des limites du plateau continental et le Tribunal international du droit de la mer. Sa principale fonction consiste à réglementer l’exploration et l’exploitation des ressources minérales des grands fonds marins situées dans « la Zone », qui est définie par la Convention comme le fonds des mers et le sous-sol au-delà des limites de la juridiction nationale, c’est-à-dire, au-delà des limites extérieures du plateau continental. La Zone représente un peu plus de 50 % de l’ensemble des fonds marins. »

Qui dit nouvelles technologies et nouveau paradigme environnemental, dit besoin en nouveaux minerais et matériaux : l’équilibre à préserver en matière d’exploitation de ressources naturelles demeure le graal à rechercher, semble-t-il…

 

Notes

[1] https://www.latimes.com/politics/story/2022-04-19/gold-rush-in-the-deep-sea-raises-questions-about-international-seabed-authority?

[2] https://www.un.org/fr/chronicle/article/lautorite-internationale-des-fonds-marins-et-lexploitation-miniere-des-grands-fonds-marins

Illustration © Ifremer >>> https://wwz.ifremer.fr/Expertise/Matieres-premieres-et-ressources-minerales/Contrats-les-ressources-minerales-metalliques-en-zone-internationale