Crédit photo : Sgt HILAIRE / CNPI 4 (http://www.defense.gouv.fr/terre)
Les Tigres en OPEX : un niveau de disponibilité de 95%
Né d’une initiative franco-allemande, à savoir la lettre d’intention franco-allemande relative au développement d’un hélicoptère de combat commun de 1976, le Tigre a été déployé pour la première fois en théâtre d’opérations en juillet dernier. C’est en effet cet été que trois hélicoptères Tigre HAP (appui et protection) ont rejoint trois Caracals, deux Cougars et trois Gazelle « Viviane », lesquels forment la « Musketeer Task Force» au sein de l’ISAF. Déployés à l’aéroport de Kaboul et mis en œuvre par le 5e Régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC) de Pau, les Tigres ont été acheminés par les mécaniciens et avioniques de la 3e escadrille de maintenance d’hélicoptères via Antonov 124.
Les retours d’expérience au cours de ces six derniers mois sont unanimes, quant à leurs bonnes performances en environnement (particulièrement) hostile, ainsi qu’en témoigne un officier de l’armée de terre rentré depuis peu d’Afghanistan :
« Tant les pilotes que les troupes au sol sont ravis du renfort des Tigres en Afghanistan. Ces hélicoptères participent à quasiment toutes les opérations terrestres françaises qui sont menées en Kapisa avec un remarquable rendement et une très bonne disponibilité. Ils sont heureusement venus combler un manque en hélicoptères d’appui, car auparavant, nous étions obligés de faire appel aux hélicoptères US Apache. Ces renforts permettent ainsi de mener des opérations françaises autonomes.»
Crédit photo : Sgt HILAIRE / CNPI 4 (http://www.defense.gouv.fr/terre)
Ainsi que le souligne le site “helicopassion“, les Tigre servent en effet « dans des missions de reconnaissance armée, d’appui et d’intervention au profit des troupes au sol. Des patrouilles mixtes Gazelle – Tigre sont envisagées. (…) Employé principalement pour l’escorte des hélicoptères Caracal ou de convois blindés, le Tigre présente un très fort effet dissuasif. Aucun appareil n’a encore été touché, mais les conditions d’emploi sont draconniennes. Le vol stationnaire, synonyme de vulnérabilité est interdit et les Tigre n’évoluent jamais à moins de 150 km/h. Prêts à décoller en moins d’une demi-heure, ils opèrent pour l’essentiel au profit des troupes françaises déployées à l’Est de Kaboul. C’est un peu la cavalerie qui vole au secours des camarades au sol et c’est la vocation de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre (ALAT). »
Le taux de disponibilité [1], qui pose problème au sein de la flotte d’hélicoptères de l’OTAN depuis le début du conflit en raison de défaillances en matière de MCO (maintien en condition opérationnelle), se maintient, en ce qui concerne les Tigres, à 95% depuis leur déploiement, malgré quelques 30 heures de vol par mois. La moyenne actuelle en matière de disponibilité technique opérationnelle en Afghanistan est pour l’armée de terre de 93% [2].
Le ministère de la défense francais prévoit une commande de 80 nouveaux Tigres auprès d’Eurocopter.
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Notes:
[1] Pour une évolution comparative de la DTO entre 2002 et 2008, voir par exemple les chiffres issus du projet de loi de finances pour 2008 du Sénat.
[2] Cité dans : TTU, lettre numéro 774 du 27 janvier 2010, p.6.
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DIAPORAMA: LE TIGRE EN AFGHANISTAN
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Crédit photos : Thomas Goisque, 2009 (copyright: EADS)
(certaines de ces photos sont parues dans le numéro de septembre 2009 de Paris-Match)
