Par Olivier Azpitarte (photo) et Murielle Delaporte (texte)


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Durant une opération de cinq jours menée dans la province d'Oruzgan en  juillet 2010,  ce mulet transporte de l'eau et des roquettes au profit de  troupes américaines. Crédit photo : Olivier Azpitarte, OMLT du 27e BCA, Afghanistan, juillet 2010  

15/11/2010 – Une école d’entraînement au/du mulet
Dès le début du conflit en Afghanistan, l’avantage du retour au mulet s’est très vite fait sentir par les combattants américains confrontés au relief peu hospitalier du pays, conduisant le Pentagone à systématiser la formation au dressage et au bon usage de l’animal en théâtre d’opérations. Le centre de formation en montagne MWTC (Mountain Warfare Training Center), situé en Sierra Nevada en Californie, a intensifié une telle instruction de deux semaines dès 2004 pour les Marines, mais celle-ci remonte aux années quatre-vingt, lorsqu’elle s’adressait à la CIA déjà engagée sur ce terrain.

Le mulet est très utile en matière de soutien de l’homme pour transporter par exemple de l’eau et des roquettes comme dans la photo ci-dessus, mais il s’avère également très utile pour des missions médicales dans la mesure où il peut porter jusqu’à 110 kilos de matériel plusieurs jours d’affilée et parcourir une quarantaine de kilomètres par jour.

mule2source : USMC MWC Training Booklet, 10 avril 2010

Caporal Old John
Le mulet peut aussi être formé au combat, car il va s’abaisser pour éviter un tir ennemi et être capable de retourner sur sa base en cas d’embuscade. Il a même contribué à sauver des vies en anticipant et prévenant du danger, grâce au positionnement de ses oreilles qui va indiquer un danger imminent, ou en confrontant ce dernier : ce fut le cas du mulet “Old John” qui ramena sur son dos un soldat blessé en lieu sûr et fut promu caporal en conséquence.

L’autre avantage du mulet et de l’équipement qui va avec – en l’occurence la selle – est qu’il est facile de se les procurer sur place pour un prix modique (5 dollars le mulet). Il est également aisé de l’alimenter en opération, ce qui contribue aussi à réduire l’empreinte logistique générale des troupes au sol.


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Références