(Par Murielle Delaporte) – L’Afghanistan a bouleversé nombre de modes opératoires au sein des forces armées : le Service de santé des armées ne fait pas exception en ayant au cours de ces deux dernières années systématisé les formations dites SC1 et SC2 (Sauvetage Combat niveaux 1 et 2) dans le cadre des préparations militaires avant projection en opération extérieure. Ainsi que l’explique le Docteur G. dans un entretien réalisé en juin 2012 alors qu’il était en charge du Rôle 1 du Camp de Warehouse, « les SC1 et SC2 sont ceux qui vont faire le travail en premier lieu et ce sont eux qui vont gagner du temps et nous permettre de réaliser notre prise en charge du blessé au mieux. Si ce travail -là n’a pas été fait, nous avons perdu les minutes platine, et une fois que c’est perdu, c’est perdu… ». Les SC1 apprennent les gestes permettant de stopper une hémorragie (avec notamment la pose de garrot tactique), mais la grande nouveauté réside dans le fait qu’avant l’Afghanistan, seuls le médecin et les infirmiers étaient habilités à poser une perfusion : actuellement, les combattants disposant d’une perfusion individuelle grâce au port obligatoire de la TIC (trousse individuelle du combattant), ce geste peut être démultiplié grâce à la formation SC2 reçue par une partie d’entre eux, ce qui permet de sauver ces minutes précieuses et donc des vies. La cohésion de la chaîne de santé commence ainsi plus que jamais par le geste salvateur du frère d’arme pour s’achever, en ce qui concerne le théâtre afghan, au Rôle 3 de KAIA (Kabul International Airport). Une chaîne particulièrement complète et sophistiquée sur un théâtre installé dans la durée, où les « French Doctors » jouissent là encore d’une réputation d’excellence reconnue internationalement. Pour preuve le Rôle 1 de Warehouse, un des maillons essentiels de cette chaîne complexe et bien huilée, qui a servi de facto pendant Pamir de relai hospitalier majeur pour la plupart des 1200 militaires cohabitant sur le camp toutes nationalités confondues.
Médecin d’unité en charge du Rôle 1 du Camp de Warehouse depuis près de trois mois, quelle a été votre formation avant d’être déployé sur ce théâtre ?
Je suis en effet arrivé fin mars 2012 pour prendre mes fonctions de médecin-chef du Rôle 1 du BATLOG 9 (Bataillon logistique) pour une durée de six mois, à l’issue de laquelle je retournerais en tant que médecin d’unité dans mon unité basée en Allemagne, puisque j’appartiens à la Brigade franco-allemande (BFA). Avant l’Afghanistan, j’ai été notamment déployé au Kosovo et au Liban. Il faut savoir que sur tous les théâtres opérationnels, vous avez des médecins hospitaliers et des médecins d’unité. La plupart des médecins d’unité sont déployés en OPEX pour une durée de quatre mois, sauf en Afghanistan qui est un théâtre de six mois, alors que les médecins hospitaliers restent la moitié du séjour (donc deux ou trois mois). La raison tient au fait qu’il s’agit de spécialistes (chirurgiens, anesthésistes, etc…), dont leurs hôpitaux de rattachement en France ont besoin et ne peuvent se permettre de se passer sur longue période. A l’inverse, en tant que médecins d’unité, nous sommes à la base des médecins généralistes, ayant pour beaucoup d’entre nous des capacités en médecine d’urgence.
Avant de partir en projection, nous recevons en tant que médecins une double préparation, à savoir une préparation militaire et une préparation médicale spécifique.
> Les MCP (Mises en condition avant projection), préparations militaires en camps de manœuvre, sont d’autant plus intéressantes pour quelqu’un comme moi, originaire de l’infanterie et donc peu familier avec les procédures du Train (nous travaillons ici avec le 516e RT de Toul). C’est une autre culture et une véritable volonté d’intégration du BatLog 9 s’est fait sentir dès le début des exercices, qui ont eu lieu en octobre et décembre 2011, puis en janvier et mars 2012. C’est au cours de ces derniers que nous avons appris à travailler dans un convoi et à réagir en cas d’attaque, d’embuscade, d’explosion IED, etc… Les procédures de sécurisation et de reconnaissance sont particulières et nous devons les approprier, car notre véhicule de l’avant blindé sanitaire (VAB SAN) peut être concerné au même titre que les autres véhicules du convoi. A titre informatif, le seul signe distinctif extérieur entre un VAB SAN et un VAB d’infanterie dans un convoi en Afghanistan est l’armement : en raison des Conventions de Genève, nous ne sommes pas habilités au maniement de la mitrailleuse lourde 12/7 considérée comme arme offensive. Nos VAB sont donc équipés d’un armement plus léger, l’ANF1. Nous avons un total de six VAB SAN, lesquels vont régulièrement en entretien au SGMAT (Sous-groupement du matériel de théâtre), car nous sortons souvent.
> Quant à la formation médicale spécifique, divers hôpitaux militaires (Metz, Bordeaux, Brest Lyon et le Val-de-Grâce) proposent un stage intensif dans un CITeRA, ou Centre d’instruction technique de réanimation de l’avant. Pendant une semaine, une situation réellement opérationnelle est recréée avec du matériel militaire factice : nous sommes mis en situation de stress absolu avec des blessés par balle, des amputés, etc, représentés par des mannequins remarquablement réalistes qui parlent, geignent et simulent un être humain en situation de détresse vitale. Cette formation est spécifique à l’Afghanistan, en ce sens qu’elle est née des épisodes d’Uzbeen. Elle concerne maintenant d’autres théâtres comme le Liban, ce qui n’était pas le cas au début. Une partie des médecins et infirmiers de l’équipe a fait ce stage, ce qui a instauré un début de cohésion en son sein ; nous avons ensuite effectué des stages hospitaliers, aux services des urgences. Les auxiliaires ont par ailleurs fait des stages dans la Brigade des Pompiers de Paris. Il faut compter environ quatre mois pour accomplir l’ensemble de cette préparation militaire terrain associée aux stages hospitaliers : c’est presqu’une OPEX avant l’OPEX et pendant dix mois, nous ne menons pas une vie « normale ». Mais l’Afghanistan est l’endroit où l’on apprend le cœur du métier de militaire et où l’on apprend le cœur du métier de médecin, car nous pratiquons de la médecine de grande urgence, de la médecine de guerre, que l’on retrouve sur d’autres théâtres, mais pas de manière aussi permanente. Le théâtre afghan est vraiment là où vous touchez au cœur du métier.
Comment fonctionne le Rôle 1 de Warehouse et quelles sont ses particularités éventuelles ?
Le Rôle 1 de Warehouse est une ancienne structure médicale hospitalière. Il accueille des militaires français, mais aussi des militaires de l’ISAF (International Security Assistance Force) étrangers, qui ont tendance, toutes nationalités confondues, à venir consulter et l’usage de la langue anglaise est quasiment indispensable. La raison tient au fait que l’installation française est au niveau de Warehouse la plus importante en termes de dimension, d’effectifs, mais aussi de protection. Nous voyons beaucoup d’Allemands, mais aussi des Croates, des Bulgares, des Roumains, des Italiens, des Espagnols, etc. Le Camp abrite également un Rôle 1 allemand doté d’un véhicule blindé, mais leur local ne peut pas accueillir de personnels, ainsi qu’un petit Rôle 1 portugais dont le véhicule d’évacuation n’est pas blindé et qui manquerait également de place et de protection en cas d’attaque du camp. Nous assurons donc le soutien santé du camp dans son ensemble, soit 1200 personnes.
Nous sommes normalement deux médecins français, trois infirmières, et dix brancardiers secouristes auxiliaires sanitaires, dont sept qualifiés SC2 – Sauvetage Combat niveau 2 -. Au-delà de l’accueil des consultations, le Rôle 1 dispose d’une salle de soin avec trois boxes dotés de la médication et du matériel d’urgence nécessaires. Dans un local « matériel santé » sont entreposées des caisses servant à équiper nos véhicules de l’avant blindés sanitaires. Chaque lot est attribué à un VAB SAN et est organisé selon la classification MARCHE-RYAN : le matériel permettant de traiter les hémorragies va par exemple être rangé sous la lettre M pour Massive Bleeding, celui pour les hypothermies sous la lettre H (Hypothermia), etc. Cette organisation permet de réagir sans stress en cas d’urgence. Cette méthode de travail permet.
(1) d’aller vite,
(2) de passer en revue toutes les fonctions vitales et
(3) d’intervenir, puisque nous avons le matériel correspondant.
Dans la partie hospitalisation, autrefois le bloc chirurgical, se trouvent une petite pharmacie, (en plus d’une grande pharmacie centrale située à proximité). Nous faisons des commandes régulières tous les quinze jours pour des stocks de plus de trois mois et nous sommes ravitaillés au moins une fois par mois. Sur d’autres théâtres, les délais peuvent être plus longs, même si nous parvenons toujours à avoir le matériel nécessaire pour nos soldats même dans les endroits les plus reculés. Nous avons douze lits d’hospitalisation pour des patients que nous ne gardons jamais plus de 72 heures : quatre lits dans une première chambre d’hospitalisation, six dans une seconde, et deux lits VIP dans une troisième. Une petite pièce adjacente nous sert d’armurerie pour mettre nos armes ainsi que le matériel de transmissions. Mais ce qui fait la particularité de ce Rôle 1 est la construction d’un nouveau bunker inauguré en mars 2012, beaucoup moins spartiate que le précédent, dont nous nous étions servis lors de l’attaque sur le Camp de Warehouse le 15 avril pour protéger les blessés hospitalisés dans le Rôle 1. Le but est de conditionner les gens avant de les transférer vers l’hôpital de KAIA (Kaboul International Airport) : si le camp était de nouveau attaqué, et en fonction de la gravité des blessures, nous pourrions être amenés à faire des petits gestes chirurgicaux, de façon à maintenir le prognostic vital le meilleur possible, mais sinon nous faisons beaucoup de « MARCHE-RYAN ». Ce nouveau bunker médicalisé est divisé en deux zones : une zone où les patients « Alpha » urgentissimes doivent être traités en milieu hospitalier chirurgical dans les 90 minutes suivant la blessure et une autre partie où nous avons les patients « Bravo », pour lesquels le délai chirurgical est de quatre heures. Ce bunker climatisé est équipé d’un groupe électrogène, ce qui nous permet, en plus d’une protection maximale, d’être autonomes.
Le Rôle 1 doit donc assurer le soutien santé du Camp de Warehouse en temps normal et en cas d’attaque, mais aussi la médicalisation des convois : comment êtes-vous organisés pour faire face à toutes ces missions ?
Nous sommes actuellement trois médecins, mais normalement nous sommes deux : lors de l’attaque du 15 avril, le médecin adjoint, la Capitaine E., est restée dans le bunker pour accueillir les patients que je serais allé chercher sur le camp en VAB SAN. Vous avez sur le Camp un médecin de QRF 15 minutes et un de QRF 30 minutes – QRF signifiant Quick Reaction Force ou Force de réaction rapide – et j’étais dans ces circonstances le médecin de « QRF15 » : mon rôle consistait donc à aller chercher les patients, les conditionner et les ramener ici de façon à ce que, après un pré-triage entre patients Alpha et Bravo, ma collègue continue de les stabiliser et d’améliorer leur état. Je pouvais pendant ce temps-là repartir éventuellement afin d’en récupérer d’autres. Une fois conditionnés dans le bunker médicalisé et si les conditions de sécurité le permettent, les patients Alpha sont envoyés sur KAIA en hélicoptère (Caracal ou Mi8) via un VAB SAN se trouvant juste au bout du couloir les transportant à l’héliport situé à proximité ; les patients Bravo peuvent être conduits par voie routière en VAB SAN escorté jusqu’à KAIA si aucun hélicoptère n’est disponible. Dans un véhicule blindé sanitaire, on peut gérer deux blessés allongés sur un brancard et posés à même. Au-delà, cela devient de la débrouillardise. En ce qui concerne l’accompagnement des convois, il faut savoir que chaque sortie est conditionnée par le nombre de médecins disponibles. Jusqu’à maintenant [ndlr : juin 2012], tous les convois allant à Surobi ne nécessitaient qu’un VAB SAN avec un infirmier et ceux partant sur la Kapisa exigeaient deux VAB SAN dotés respectivement d’un médecin et d’un infirmier. C’était une règle établie et modifiable selon le degré de menace. Ces derniers temps, en raison d’une situation insurrectionnelle plus tendue en Surobi et de la présence d’IED, l’organisation a été réévaluée pour médicaliser davantage avec la présence d’un VAB SAN et d’un médecin après les Gorges de Mahipar. C’est pour cette raison que nous sommes trois médecins, l’un d’entre nous ayant repoussé son retour en France de six semaines. Il y avait traditionnellement par base et poste avancés – FOB (Forward Operational Base) et COP (Combat Outpost) -, un médecin, un infirmier et entre deux et quatre auxiliaires sanitaires selon la structure et le nombre de personnes à soutenir, ainsi que deux VAB SAN dédiés. Nous sommes actuellement à la fois en période de relève et de désengagement, ce qui fait qu’un médecin qui couvrait des emprises que nous sommes en train de quitter, telles que Tora ou Uzbeen, vient ici en renfort, d’autant que la fréquence des convois s’accélère. Nous bénéficions aussi parfois de l’aide d’un médecin des forces spéciales, lorsqu’il n’est pas en opération à Kaboul ou ses alentours (en ce qui concerne mon mandat, un médecin de nationalité norvégienne a succédé à un Néozélandais). Mais le noyau permanent du Camp tourne autour de deux médecins français, le médecin allemand (lequel appartient au Corps européen basé à Strasbourg), le médecin portugais et aussi un médecin turc. La coopération est très bonne en Afghanistan, dans la mesure où si nous sommes mobilisés en opération en dehors de Warehouse, nous nous remplaçons mutuellement pour nous occuper de nos patients respectifs ou déclencher une QRF15 en cas de problème sur le camp. Un autre médecin turc coordonne l’aspect logistique et organisationnel des évacuations au travers de la PECC (Patient Evacuation Coordination Cell), et chaque semaine nous faisons des essais de transmissions avec cette cellule qui fait en quelque sorte fonction de SAMU. Nous ne traitons que des patients venant du Camp de Warehouse, sauf en cas de débordement de KAIA comme ce fut le cas pendant Uzbeen. En cas d’afflux massif de patients en effet, le Rôle 3 de KAIA nous envoie les Bravos et les Charlies (il s’agit des patients pouvant attendre 24 heures avant d’être opérés ou des cas de stress post-traumatiques) et gère les Alphas en priorité, afin qu’ils soient «rapasanés » dans les délais les plus rapides sur Paris, les plus graves d’entre eux étant « falconisés » sur différents hôpitaux, notamment Percy en raison de son service orthopédique, mais aussi de celui de psychiatrie où les stress aigus sont traités.
Vous avez mentionné le fait que le théâtre afghan n’est pas un théâtre classique pour les forces armées françaises : est-ce le cas également d’un point de vue médical au niveau du type de blessés rencontrés et des moyens pour les traiter ?
Par rapport aux autres OPEX que je connais, la façon de travailler est similaire avec un peu moins de matériel disponible : en Yougoslavie, nous disposions de trois VAB SAN, d’une installation en dur et d’un bunker assez spartiate ; au Liban en 2010, nous avions quatre VAB SAN et un bunker comparable à celui dont nous bénéficions maintenant à Warehouse. Même si nous étions davantage mis à contribution au Liban, ce qui diffère en Afghanistan est la permanence d’une menace polymorphe et imprévisible. Il faut rester vigilant malgré parfois une fausse impression de calme, et nous sommes formés pour cela. En plus des risques insurrectionnels – menace terroriste classique et opérations militaires plus sophistiquées -, le danger est ici présent sous la forme d’accidents de la voie publique. Pour les logisticiens en particulier, les conditions climatiques et les routes de montagne rendent la conduite de véhicules lourds dangereuse. En cas d’accidents entre des militaires de l’ISAF et des civils afghans, ces derniers sont gérés à l’entrée du Camp, puis, pour des raisons à la fois juridiques et sécuritaires, ils sont transférés vers des structures locales ou le Rôle 2 d’Ogan grâce aux Turcs, lesquels ont d’excellentes relations avec la population elle-même souvent d’origine turque.
Mais sinon, nous faisons de la médecine de guerre : la plupart sont des patients Alphas essentiellement hémorragiques avec arrachement de membres, blessures par balle, etc. Si le somatique est dur, le psychologique ne l’est pas moins en prenant des formes plus insidieuses, mais pouvant aboutir à des conséquences similaires si non pris en compte. De fait, le théâtre afghan a conduit à d’énormes progrès médicaux au niveau des techniques et technologies médicales relatives aux blessures physiques (arrêt des hémorragies ; prothèses ; etc), mais aussi en termes de prévention de l’état ou syndrôme de stress post-traumatique (SSPT ou ESPT). L’environnement est très anxiogène et des incidents anodins peuvent prendre une tournure explosive, si l’on n’y prend garde. La mentalité a changé et la notion de blessure psychologique est maintenant mieux intégrée et anticipée. Un médecin, un psychiatre et un psychologue sont disponibles sur le camp de Warehouse, tandis que les petites tensions quotidiennes tendent à être désamorcées par la présence d’un « référent environnement humain » et de réunions de soutien psychologiques hebdomadaires. C’est dans ce cadre, au sein duquel officiers, sous-officiers et hommes du rang échangent, que des évènements anodins ou traumatiques sont discutés sur le vif, de façon à empêcher des réactions à retardement, lesquelles peuvent être dramatiques ainsi que j’ai pu le constater sur d’autres théâtres. En mai, lors d’un tir sur un convoi et un TIC (Troop In Contact), une jeune femme a failli prendre une balle dans la tête et si son camion n’avait pas été blindé, elle aurait perdu la vie. Tout le monde a été suivi et il n y a pas eu de stress post traumatique : ce n’est pas un hasard si nous n’avons pas trop de problème de cet ordre. Ce soutien psychologique préventif a un autre effet fondamental, à savoir qu’il crée ou entretient une cohésion indispensable à la bonne pratique de notre métier: cette alchimie ne s’invente pas et est cruciale pour que nous soyons à même de sauver des vies à tous les échelons de la chaîne de soutien santé, à commencer par le camarade de base, c’est-à-dire tout le monde. Les SC1 et SC2 sont en effet ceux qui vont faire le travail en premier lieu, qui vont gagner du temps et nous permettre de faire notre prise en charge au mieux. Une fois que le patient est un minimum conditionné, avec garrot et morphine, il souffre moins et nous avons un peu de temps pour le perfuser correctement et le rétablir suffisamment pour permettre son évacuation. Sans leur action et si ce travail-là n’a pas été fait, nous avons perdu les minutes platine, et une fois que c’est perdu, c’est perdu…
Lorsque l’on arrive en Afghanistan, tout le monde est SC1, mais il faut un maximum de SC2. Ce n’était pas le cas jusqu’à présent sur d’autres théâtres comme le Liban, mais l’accroissement de la volatilité de la menace fait que les retours d’expérience afghans tendent à systématiser les procédures développées sur ce théâtre pourtant au départ inhabituel. Le Service de santé des armées l’a bien compris et les personnels partant sur d’autres théâtres d’opération reçoivent dorénavant la même formation que ceux partant en Afghanistan.
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